Origins Return - Forum: Incursion dans le secteur DFT-567 - Origins Return - Forum

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Incursion dans le secteur DFT-567 Saison 2, Chapitre 9

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Posté 12 décembre 2012 - 14:10

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~ Incursion dans le secteur DFT-567 ~
Des essais grandeur nature !



Il est une vérité universelle qui consiste à dire que toutes les innovations scientifiques, sans exception, suivent un chemin tout tracé. Elles naissent en général d'une intuition, d'une idée ou d'une découverte totalement inattendue. Une idée est comme une graine, fragile, mais résistante. D'elle peut jaillir une plante à la croissance lente ou une mauvaise herbe envahissante. Le temps de germination d'une idée dépend de l'esprit de celui qui la formule. Vient ensuite le temps du travail, des succès et des échecs, des espoirs et des déceptions. On y révèle parfois des impasses, des voies sans issues qui nécessitent une intelligence brillante pour être surmontées. Puis finalement d'un principe, on dérive progressivement vers des choses plus concrètes. Une théorie, un prototype, que sais-je encore. C'est à ce moment-là qu'on peut entrevoir l'utilisation future de cette innovation, ses applications potentielles et, pour certains, sa valorisation pécuniaire. Étrangement, on peut remarquer que ce sont traditionnellement toujours les mêmes personnes, ou plutôt le même corps de métier, qui s'intéresse en premier lieu à une nouvelle technologie : les militaires. Il est bien simple de saisir ce paradoxe qui oppose chercheurs et soldats. Un scientifique ne pense qu'à l'inventivité de ce qu'il vient de trouver alors que le militaire, lui, entrevoit avec pragmatisme son utilisation pratique. Il en a été ainsi de la poudre à canon, des produits chimiques et de la fission nucléaire en leurs temps. Il n'en sera pas autrement pour la CPE. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles Zeno n'a pu s'adapter à sa position au centre de Conventone et qu'il a préféré retourner sur Argezos. Bien sûr, compte tenu du conflit qui lacère l'univers depuis des années déjà, il ne pouvait pas en être autrement. À la grande déception de Zeno, ça va de soit.

Il ne s'était même pas écoulé un mois depuis l'aboutissement du projet CPE que déjà l'état-major de la flotte Coalisée s'intéressait à cette découverte. Pourtant, Zeno n'en avait pas parlé à beaucoup de personnes, seulement des proches qu'il pensait fiables. Ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler une trahison, mais il semble que l'une de ces personnes n'ait pas pu tenir sa langue auprès des militaires. Ça ne choquera pas grand monde cependant, vu la gravité de la situation. C'est donc sept semaines, jour pour jour, après l'achèvement des travaux de Zeno que l'Amiral Deronna dépêcha un de ses représentants sur Argezos, pour estimer le potentiel militaire de la CPE. C'est le Major Tisschk, Sell de son état, qui fut missionné par Deronna. Tisschk était spécialement en charge de l'évolution des technologies militaires et ce genre de mission faisait donc partie de ses prérogatives. C'est avec un sentiment partagé qu'il atterrit avec la navette du soir sur Argezos. Il était profondément convaincu que la nouvelle révolution technologique ne viendrait jamais du côté de l'énergie, puisque ce n'était pas une denrée rare. Personnellement, Tisschk pensait davantage que la clé de la victoire de la Coalition se trouvait dans l'invention d'un nouveau type d'armes, plus perfectionnées, plus pointues, complètement originales peut-être, qui rendraient obsolètes tout ou partie de l'existant. Pour autant, il se rendit dès le lendemain au laboratoire de Zeno pour l'écouter parler de son invention. Après quelques minutes d'un discours technique sur la physique du vide et des particules exotiques, Tisschk qui, il faut le reconnaître, n'avait pas tout compris, interrompit Zeno :

« Tout ça c’est très joli, Docteur, mais je vais devoir vous poser une question bien plus directe pour qu’on avance dans le bon sens : qu’est-ce que ça pourrait nous faire gagner ? »

À ces quelques mots, Zeno se senti vexé d'avoir été stoppé au milieu de son exposé, mais se résolu à répondre gentiment et simplement à son interrogateur.

« Vous savez sans aucun doute que nos canons à plasma pulsé, que nous employons depuis bien des années maintenant, fonctionnent à partir de modules énergétiques indépendants qui alimentent à tour de rôle des concentreurs énergétiques qui permettent d'accumuler la puissance suffisante au tir ? Si la CPE était adaptée à ces armes, non seulement les concentreurs ne serait plus utiles, mais en plus la cadence de tir sera d'autant plus élevée que la puissance tirée de la CPE augmentera. Par ailleurs, il faut bien comprendre que la CPE peut aussi fournir une énergie à fréquence modulable. Autrement dit, d'une énergie stable et constante contenue par les décharges de plasma, on pourrait théoriquement obtenir une salve dont l'onde énergétique offrirait un profil de fréquence 10 fois plus étendu qu'actuellement, suffisamment étendu pour que 15 à 20% de la puissance contenue dans le tir ignore le bouclier de l'ennemi. Cela reste à prouver par des essais en conditions réelles bien entendu, mais... »

« Vous... pouvez me redire ça ? » s'exclama Tisschk, hébété.

« Vous m'avez bien compris. J'ai travaillé en étroite collaboration avec le Docteur Kellanis il y a quelques années. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est spécialisé dans les technologies d'armements. De ce fait, il m'a appris pas mal de choses dans ce domaine ce qui me permet d'avancer ce que je viens de vous dire, mais sans certitudes. Ce qu'il faut également comprendre, c'est que les chambres de confinement des canons actuels ne sont absolument pas prévues pour recevoir une CPE. De fait, il faut avant tout penser à les y adapter. Je ne pense pas que cela soit insurmontable et en quelques mois, nous devrions être capables de réaliser des essais. »

« Si rapidement ? »

« Oui, mais uniquement si vous détachez Kellanis à cette tache seule. Il faudra d'ailleurs que nous établissions notre laboratoire sur le chantier de Gevaliane, pour être au plus près. Mais il faut avant tout que vous vous décidiez ! »

Le reste de la discussion se déroula plus à l'écart. Entre quatre murs et rien ne s'en échappa. Toujours est-il que peu de temps après, Zeno établit ses quartiers au centre de recherche du chantier spatial de Gevaliane, le plus grand chantier coalisé de l'Histoire. Comme il l'avait souhaité, Kellanis fut entièrement détaché à ce projet pour le mener à bien. Comme Zeno l'avait imaginé, les recherches dans ce sens n'ont pas été faciles au départ. Les premières semaines furent le théâtre de nombreux essais d'interface entre la CPE et les divers canons qui équipent les vaisseaux de la flotte. Les 34 premières tentatives se soldèrent par des échecs et la destruction des cellules de confinement des canons plasmas et des condensateurs énergétiques. La puissance libérée par la CPE était bien trop élevée et alternative, ce qui rendait le tout très instable. De plus, les échecs de ces essais proviennent également de la grande quantité d'énergie qui s'échappe de la batterie centrale plutôt que d'y être concentrée. Zeno et Kellanis avançaient à tâtons, de proche en proche, dans l'espoir de s'affranchir de ces obstacles et de progresser. Deux mois et cinq jours après le début de leur collaboration, les deux chercheurs firent une avancée spectaculaire en retravaillant les connexions nanométriques entre la chambre de confinement et le condensateur principal. De cette façon, l'énergie parvenait enfin aux canons. Le dernier problème à régler : stabiliser le tout.

En effet, le montage fonctionnait, mais il était impératif de faire feu dans un temps imparti pour libérer l'énergie emmagasinée dans les condensateurs de la batterie de canons, sans quoi elle finit par exploser. L'état-major coalisé était cependant très pressé de voir les résultats pratiques de ces travaux. À leur demande fut organisé un test de la puissance de destruction de ce nouvel armement, en prenant bien sûr toutes les précautions nécessaires pour prévenir tout éventuel accident. Malgré le désaccord complet de Zeno, qui avait en mémoire les échecs de la mise au point de la CPE et notamment la mort de son assistant, le test fut entériné par le sénat. Grâce aux services de renseignement de la Coalition, l'état-major de la flotte, Deronna en tête, ont pu lister les différents déplacements de la plupart des escadres croisées, les destinations, les chargements, les rotations, les escortes... Tout ce qu'il est nécessaire de savoir pour initier une frappe éclaire, vive, brutale et rapide. D'ailleurs, afin d'éviter tout risque pour les volontaires, Deronna choisit en personne de prendre pour cible un convoi de ravitaillement. Faiblement armés, ces vaisseaux convoyaient diverses ressources, notamment de la Gyzréite, à destination des chantiers spatiaux et des laboratoires croisés. Par contre, les cargos employés étaient équipés de puissants boucliers leur permettant de résister à tout affrontement le temps de s'échapper. Une aubaine pour ce genre d'essai. L'objectif était précisément de montrer dans quelle mesure cette évolution énergétique pouvait permettre de réduire considérablement la durée des affrontements en outre-passant la résistance des boucliers. Il n'était pour le moment pas question de détruire l'intégralité d'un convoi qui compte normalement plus d'une dizaine de ces cargos, mais de se concentrer sur un seul. C'est dans le secteur DFT-567 qu'il fut décidé d'agir. C'est une route très peu fréquentée par la flotte coalisée. Le convoi croisé y sera très vulnérable. La pratique devra confirmer ce que l'on en attend, dans trois jours.

Tout était calme sur la passerelle où se trouvait Deronna. Hors de question d'engager un combat risqué. Un seul vaisseau avait été réquisitionné pour cette opération, mais trois escadres d'attaque coalisées se tenaient à distance raisonnables en cas de danger. Kellanis et Zeno se tenaient prêts à effectuer des modifications techniques dans le sas d'armement. Ils n'étaient pas vraiment inquiets, tout devrait se dérouler comme prévu. Zeno avait d'ailleurs parié avec quelques-uns de ses assistants sur la réussite du test. Kellanis, lui, était plus réservé bien que confiant. Soudain, les haut-parleurs du Gritus, ainsi se nommait le vaisseau choisi, se mirent à grésiller quelques instants, avant que Deronna ne prenne la parole :

« Officiers et membres d'équipages, tout a été prévu pour que notre mission se déroule dans les meilleures dispositions pour nous. J'espère que vous mesurez tous l'importance de notre tâche. Si nous réussissons, nous aurons montré que la mise au point de cette nouvelle source d'énergie est un tournant dans la guerre contre les Croisés. Nous posséderons la puissance nécessaire pour frapper notre ennemi au coeur, avec toute la puissance et la détermination de notre cause. Nous pourrons causer d'importantes pertes à la flotte ennemie tout en essuyant des dégâts minimes. C'est l'occasion que nous attendons depuis longtemps d'en finir avec ce conflit. Ce n'est certes pour l'instant qu'un galop d'essai, mais lourd de perspectives. Tous à vos postes et croisons les doigts ! »
L'ordre fut ensuite donné de passer en hyperespace et de rejoindre les coordonnées d'interceptions choisies. Étrangement, alors qu'on aurait pu s'attendre à une certaine tension, l'atmosphère était détendue à bord du vaisseau alors qu'il s'approchait de sa destination. Seul Deronna sentait réellement quels étaient les enjeux, mais son seul signe apparent d'inquiétude était une goutte de sueur qui dévalait le long de sa joue. Peu de choses en somme. L'officier naviguant annonça aux haut-parleurs que le Gitrus s'apprêtait à sortir d'hyperespace dans les secondes à venir, et que tout l'équipage devait se tenir prêt à exécuter les manoeuvres de combat. Puis enfin, l'alarme de combat retentit. Cependant, au retour en espace conventionnel, les écrans de contrôle firent apparaître un total de 15 vaisseaux. Certes, les 11 cargos initialement prévus étaient bel et bien là, mais à la grande stupéfaction de tous, ils étaient escortés par 4 frégates lourdement armées. Il ne faisait alors aucun doute que le Gitrus n'avait aucune chance de sortir de cet affrontement entier. Deronna compris très vite que la seule issue était de se battre, et d'espérer. Vu la puissance ennemie, il n'était pas possible de paramétrer l'hypernavigation suffisamment rapidement pour s'enfuir et survivre. Deronna cria alors à travers le système de communication interne du Gitrus :

« Zeno ! Nous faisons face à 4 frégates ennemies. Bougez-vous et activez votre arme. Nous n'avons pas la possibilité de fuir. Nous devons vaincre ou périr. Lâchez toute la puissance à votre disposition sur le vaisseau le plus proche, et au pas de charge !!! »
Après quelques petits réglages rapides de dernière minute, Kellanis donna son feu vert pour l'ouverture du feu. En quelques millièmes de seconde, une décharge plasmique d'une luminosité très intense sortit des canons avant du Gitrus. En moins de temps qu'il ne faut pour cligner des yeux, la décharge atteint les abords du vaisseau croisé le plus proche. Lorsqu'elle entra en contact avec le bouclier du vaisseau, la puissance reçue par le bouclier fut suffisamment forte pour qu'il donne l'impression de clignoter. Le vaisseau ennemi en question cessa immédiatement le feu. Et à l'impact de la seconde décharge, le bouclier du vaisseau ennemi tomba et une grande partie de la salve toucha la coque, détruisant les hangars bâbord, les soutes de matériel et les batteries de canons avant. Ce vaisseau était hors de combat. Dans les secondes qui suivirent et malgré la joie spontanée de l'équipage, Deronna ordonna de prendre pour cible le vaisseau suivant. Il ne fallut qu'une seule et unique décharge plasmique pour que ce vaisseau finisse en éclats de lumière. Une bonne nouvelle pour Deronna et son équipage. La modulation de fréquence de l'énergie provenant de la CPE était fonctionnelle conformément aux attentes. Même si la puissance était variable, l'efficacité était supérieure à celle des armes conventionnelles. C'est tout ce qui compte finalement. La destruction du troisième vaisseau ennemi ne fut pas aussi facile. Un court-circuit dans le module de réinjection a mis hors service la CPE rendant au Gitrus un armement conventionnel. Dès que Deronna se rendit compte de cet état de fait, il ordonna de préparer l'entrée en hyperespace. Le Gitrus pouvait résister brièvement à deux vaisseaux, plus facilement qu'à quatre...

Le combat s'arrêta là. Zeno et Kellanis ne parvinrent pas à rétablir la CPE et Deronna dut se résoudre à fuir le combat. Cependant, les résultats de cette opération dépassèrent les attentes de tous. Le Gitrus a réussi à combattre 4 frégates croisées, à en détruire deux et à s'enfuir en un seul morceau. Même s'il fallait encore travailler à la stabilisation de l'énergie de la CPE, la preuve était faite de son efficacité. D'ailleurs, Zeno eut l'idée brillante d'utiliser le surplus d'énergie pour alimenter les boucliers d'un supplément d'énergie. De quoi renforcer la résistance des vaisseaux de la flotte en plus de contribuer à la puissance des armes. Les CPE sont longues et difficiles à construire, mais une chose est sûre : Les Croisés peuvent commencer à trembler !



http://docs.virtual-developpement.fr/max/or_genese_logo_separation.jpg
Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-9 : Amiral Irvin Deronna

Ce message a été modifié par renedelaq - 12 décembre 2012 - 14:18.

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