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Conventone Saison 2, Chapitre 7

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Posté 27 novembre 2012 - 20:52

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~ Conventone ~
Retour à l'innovation...



La seconde bataille d’Arkos a marqué un tournant dans la guerre. La victoire militaire s’est transformée en victoire politique pour les partisans de la riposte et une série d’amendements fut votée. Les militaires retrouvèrent une certaine liberté d’action et, même si les opérations ou les décisions les plus ambitieuses restaient soumises à l’approbation du Sénat, désormais la flotte avait l’autorisation d’engager l’ennemi sans devoir requérir l’aval des politiques. La défaite humiliante de la première bataille d’Arkos, suivie du succès retentissant de la seconde, entraînèrent des modifications à la tête de l’état-major coalisé. Le Grand Amiral Oggan fut démis de ses fonctions de commandant en chef des forces armées coalisées et remplacé par l’amiral Deronna, tandis que de nombreux officiers de carrières se voyaient remplacés par de jeunes officiers plus combatifs, plus compétents et plus audacieux que leurs prédécesseurs. Le vide créé par la défection d’une partie du corps des officiers avait entraîné un appel d’air en faveur de personnalités moins timorées, et, de fait, la plupart des étoiles montantes de la flotte coalisée avaient déjà servi à un moment ou un autre de leur carrière sous les ordres du nouveau commandant en chef. Celui-ci lança, dès sa prise de fonction, une série d’opérations sur toute la ligne de front, brisant net l’élan jusque-là implacable des Croisés. Profitant de l'effet de surprise, la flotte coalisée remporta plusieurs succès notamment en reprenant sans coup férir plusieurs mondes stratégiques mal sécurisés par l’armée croisée, habituées à l'absence d'opposition. D’autres mondes furent repris sans le moindre combat. Sur ces planètes, les escadres croisées se retirèrent sans affrontement. Pour soulager la pression sur ses avant-gardes, la flotte croisée entama plusieurs assauts contre des mondes coalisés d’intérêt mineur. Refusant de tomber dans le piège, l’amiral Deronna ordonna de maintenir la pression sur les troupes d’élites croisées battant en retraite vers leur territoire, préférant sacrifier des colonies stratégiquement inutiles plutôt que de laisser passer l’occasion de sérieusement entamer les effectifs et le moral de l’ennemi.

Cette seconde phase du conflit permit à la Grande Coalition de reprendre une majorité des planètes perdues lors des premiers combats. Mais même si la flotte croisée était significativement affaiblie, l’amiral Deronna savait qu’il ne pouvait pas reprendre l’intégralité du terrain perdu. Le recul de la flotte croisée vers une ligne de front moins étendue lui avait permis de se densifier et d’être enfin en mesure de bloquer les contre-attaques coalisées. La victoire de la flotte croisée sous le commandement d'Arslan à Echeia en est l'exemple le plus criant. De plus, l'industrie militaire de la Coalition venait juste de reprendre alors que celle des Croisées tournait à plein régime depuis plusieurs années déjà. Elle leur permettait de combler assez promptement les pertes en vaisseaux tandis que la Coalition risquait de ne pas pouvoir se remettre d’un combat trop coûteux. Il était vital pour la Coalition d’éviter une ou plusieurs victoires à la Pyrrhus qui lui auraient fait perdre tout ce qu’elle avait pu reprendre jusque-là. En attendant de pouvoir recevoir un flot continu de matériel neuf, la flotte coalisée passa en position d'attente, tout en continuant d'effectuer des attaques éclair contre les positions croisées. Les Grands Sages avaient déjà entrepris de dresser un plan imparable décrivant la future campagne militaire qui assurerait la victoire à la Grande Coalition. Ce travail était long et fastidieux, et le commandant en chef de l’armée savait qu’il ne pouvait pas se permettre de rester dans l’expectative. Ayant paralysé l’offensive croisée et en attendant de pouvoir reprendre la sienne, l’amiral Deronna lança une série de chantiers destinés à apporter la victoire à la Grande Coalition. Le premier fut la réforme de l’académie navale afin de se doter d’une nouvelle génération de combattants et d'officiers prenant davantage pour référence les batailles d’Arkos que la bataille d’Oceanus. Le deuxième chantier fut la modernisation de la flotte. Les centres de production spatiale avec des docks orbitaux comme Telakos ou Gévaliane se remirent à produire en série des vaisseaux de guerre, tandis que leurs départements de recherche et développement recevaient les cahiers des charges, non seulement, pour l’amélioration des appareils existants, mais aussi et surtout pour la mise en service dans les prochaines années de vaisseaux de combat aux dimensions et performances très nettement revues à la hausse. Conscient que les Croisés devaient suivre cette même voie, étant donné que beaucoup d'officiers avaient rejoint les Croisés après le lancement des chantiers spatiaux de Xerigordon, Deronna demanda au Sénat de lui fournir un troisième atout. En 5765 il présenta aux sénateurs un plan basé sur l’hypothèse, plus que probable à son sens, d’un conflit de longue durée dans lequel le vainqueur serait celui qui saurait se montrer le plus apte à faire évoluer stratégie et technologie. Les sénateurs et les Grands Sages, sachant pertinemment que c’était sa supériorité technologique qui avait permis la victoire lors de la Guerre des Hydres, décidèrent de donner leur accord à un plan de développement scientifique. C’est ainsi que fût lancée la construction du centre de recherche de Conventone.

Pourtant ce vote de confiance à l’égard de l’armée cachait en réalité de discrètes, mais bien réelles luttes de pouvoir. De nombreux sénateurs restaient particulièrement méfiants à l’égard de l’amiral Deronna. Ses positions d'avant-guerre en faveur de la remilitarisation lui avaient déjà valu maints reproches et aujourd’hui son style de commandement était la source de nombreuses inquiétudes. Beaucoup jugeaient sa position actuelle comme potentiellement plus dangereuse encore pour la Grande Coalition que les armées croisées. Commandant en chef de l’armée, il jouissait pour ainsi dire des pleins pouvoirs quant à la conduite des opérations. Les sénateurs redoutaient son emprise sur l’armée et commençaient à se demander où irait la loyauté des troupes en cas de conflit entre son commandant et le pouvoir légitime incarné par le Sénat. Cette crainte était inspirée par l’énorme popularité dont il disposait auprès de la population et au sein de l'armée grâce à son statut de héros issu aussi bien de la 2nde bataille d’Arkos que de la libération de plusieurs autres planètes. Un chef militaire tout puissant avec un fort soutien populaire risquait à terme de faire basculer le régime politique coalisé en dictature si jamais l’envie lui en prenait. Pour ses détracteurs, diminuer le pouvoir de Deronna était vital pour assurer la sauvegarde de la démocratie coalisée, mais ils se heurtaient à plusieurs difficultés. Tout d’abord l’absence d’alternative pour le remplacer à son poste de commandant en chef. Presque tous les candidats privilégiés par les anciens partisans de la solution pacifique, adeptes de la soumission complète de l’armée sur le modèle issu de la Guerre des Hydres, étaient soit discrédités par leur inaction du début de la guerre, soit jugés trop inexpérimentés pour tenir tête aux Croisés. L’autre difficulté était que même s’il s’était fait un bon nombre d’ennemis, Deronna jouissait d’un grand nombre d’appuis au sein même du Sénat, avec notamment les sénateurs Tiash Kassha et Antonus. Aleksei Deronna, le propre fils de l’amiral qui avait été élu aux élections de 5764, se posa lui aussi en fervent défenseur des militaires. Ayant lui-même participé à la libération d’Arkos en tant que capitaine de la frégate Xenus, ses avis sur les questions de défense suscitaient toujours une grande attention. Ses plaidoyers pour donner à la Grande Coalition les moyens de surmonter ce conflit avaient une grande influence sur nombre de ses collègues qui lui reconnaissaient une expérience pratique de la guerre. Ainsi, même si une partie du Sénat restait méfiante à l’égard de l’amiral, la crainte d’une nouvelle offensive croisée restait le meilleur atout de Deronna. C’est pourquoi le Sénat, bien que relativement divisé, suivi ses recommandations et vota des fonds exceptionnels pour accélérer la mise en place de ce qui fut appelé par la suite « les trois points de Deronna », et tout particulièrement le plus ambitieux d’entre eux, l’achèvement du centre de Conventone.

Qualifié de projet scientifique le plus important depuis l’invention du portail spatial, le centre de Conventone était le pôle de recherche le plus important jamais créé. Le personnel de recherche comportait plusieurs milliers des plus brillants scientifiques de leur temps ainsi qu'une dizaine de Grands Sages. Le champ des recherches couvrait toutes les disciplines possibles depuis l’agriculture jusqu’à l’hyper-propulsion en passant par la physique des plasmas et les alliages métalliques souples ou l’élevage des bactéries en milieu non-contrôlé. Le centre comptait une infinité de laboratoires et une multitude de salles d’essai dont la taille allait de la simple paillasse à celle d’un hangar capable d’accueillir une frégate. Étant donné l’importance stratégique de ce site, un imposant dispositif militaire assurait la protection des lieux tandis que le tout
nouveau service de contre-espionnage coalisé installait lui aussi une antenne à l’intérieur même du centre. Rien ne devait entraver le travail des chercheurs, et surtout pas des Croisés avides de connaitre les secrets de leurs adversaires. Le centre de recherche de Conventone ouvrit ses portes en 5770 en présence du Grand Consul Pire’ego, d’une cinquantaine de sénateurs, du Grand Sage Sirice, du général Korven et de l’amiral Deronna. La présentation des locaux fût suivie par une brève allocution des quatre personnes les plus impliquées dans le programme : le docteur Shelton, premier directeur du complexe, le Grand Sage Sirice, nouveau responsable scientifique de l’ANSA depuis la fin tragique du département d’Arkos, le sénateur Calius, premier président de la commission des projets spéciaux, organe sénatorial chargée de superviser la recherche scientifique à vocation militaire, et enfin l’amiral Deronna.

« Un jour un éleveur de poulets alla trouver un scientifique et lui demanda comment faire augmenter ses gains. Le scientifique lui répondit qu’il avait la formule parfaite, mais qu’il fallait que les poulets soient dans le vide et en mouvement supranewtonien. Cette vieille blague illustre bien notre tâche : la Coalition nous a posé une question simple pour un problème complexe dont la solution semble hors de portée. Notre rôle sera de créer les facteurs pour résoudre l’équation la plus importante de notre époque. Je sais qu’ensemble nous y arriverons. La Science triomphera.»

« Nous allons être confrontés au plus grand défi scientifique de ces derniers millénaires : faire évoluer notre technologie pour assurer la victoire de la Grande Coalition. Nous devrons passer par delà les habitudes et les conventions, nous devrons tout réapprendre et tout redécouvrir. Nous ne ménagerons pas nos efforts, car c’est à nous de donner par notre travail l’impulsion qui assurera la victoire. »

« À travers la construction de cette entité d'élite qu’est le centre de Conventone, le Sénat coalisé exprime sa totale confiance dans le corps scientifique, dans votre capacité à vous dépasser, à innover pour notre salut. Aujourd’hui, nous prenons l’engagement solennel de tout mettre en œuvre pour vous donner les moyens de repousser les limites du connu, de trouver les moyens qui permettront le développement de la technologie de pointe. L’avenir se joue dans le présent, et vous êtes notre meilleur atout. »

« Les Grands Sages gagnent les guerres, mais c’est à nous qu’il advient de remporter les batailles. C’est la lourde tâche des soldats sur le front, des ouvriers dans les chantiers orbitaux et des scientifiques dans les laboratoires. C’est votre mission. Vous allez entamer une course de vitesse avec vos homologues d’en face pour nous donner les moyens de l’emporter. Scientifiques et Grands Sages ont déjà collaboré par le passé pour sauver la Grande Coalition, et aujourd’hui c’est votre tour. Apportez nous la solution et jamais autant d’êtres vivants n’auront dû autant envers si peu d’entre eux. »



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Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-7 : Les Grands Sages et la guerre

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"Les mots sont les passants mystérieux de l'âme"
Victor Hugo, Les contemplations


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