Origins Return - Forum: Contre-attaque ! - Origins Return - Forum

Aller au contenu

Page 1 sur 1
  • Vous ne pouvez pas commencer un sujet

Contre-attaque ! Saison 2, Chapitre 6

#1 L'utilisateur est hors-ligne   Muadthib Icône

  • Inventeur
  • PipPipPipPipPip
  • Groupe : Membres
  • Messages : 419
  • Inscrit(e) : 17-novembre 07
  • Genre:Homme
  • Localisation:sur ma chaise
  • Univers :Destiny et Orion
  • MP autorisés:On

Posté 20 novembre 2012 - 19:57

http://img11.hostingpics.net/pics/395388RENEchapitre6.png


~ Contre-attaque ! ~
Le retour d'un exilé...



L’overcraft s’arrêta deux cents mètres devant la maison, une clôture empêchant d’approcher davantage. Deux officiers de la flotte coalisée en descendirent et, après avoir fait signe au pilote d’attendre, ils se dirigèrent vers l’habitation en remontant un chemin de terre battue. Alors qu’ils avaient parcourus une centaine de mètres, ils l’aperçurent, dans le jardin, en train de tailler un arbuste. Ils s’approchèrent puis firent le salut militaire. La personne qui s’était redressée en les entendant arriver leur rendit leur salut tout en les observant. L'un d'eux était un Galénien et portait les insignes de capitaine de frégate tandis que le second, humain de son état, portait fièrement ses galons d’enseigne de première classe. Ce fut le Galénien qui prit la parole.


- Amiral Irvin Deronna ?
- A la retraite.
- L’état-major n’ayant pas réussi à vous joindre…
- Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, si cette maison est si isolée et qu’elle n’est pas équipée de communicateurs, c’est précisément pour que personne ne puisse me joindre.


Se retournant, l’ancien amiral reprit son activité de jardinage.


- Nous devons vous transmettre vos ordres de missions.


Le sécateur se tut tandis que Deronna se retournait à nouveau vers le capitaine galénien.


- Des ordres de missions… J’ai été mis au placard, je ne reçois plus d’ordres de l’armée.
- Vous êtes réintégré à votre ancien grade, amiral. L’état-major a fait pression sur le Sénat pour obtenir votre concours dans la conduite des opérations militaires.
- Ça veut dire que j’avais raison n’est-ce pas ? J’ai dis à tout le monde que la seule façon de nous imposer était de cesser de reculer et comment ils ont réagi ? Ils m’ont trainé dans la boue avant de dire que j’étais un fou sanguinaire et de me chasser de l’armée. Alors retourner à votre précieux Etat-major et dites-leur que s’ils ont fini par entendre raison et bien c’est trop tard, qu’ils se débrouillent !
- Le Sénat s’apprête à publier un communiqué où vos anciennes erreurs de stratégie seront pardonnées à la lumière des…
- Je n’ai pas besoin de leur fichu pardon ! Ils ne m’ont pas écouté à l’époque et maintenant il se passe quoi ?
- Les Croisés ont pris Arkos.


Le choc de cette nouvelle avait effacé toute colère et une lueur d’inquiétude était brutalement apparue dans le regard du vieil officier. La surprise lui avait presque fait lâcher son sécateur et il lui fallu quelques secondes pour digérer la nouvelle avant de finalement reprendre :


- Depuis combien de temps ?
- Quatre jours.
- Le Sénat a voté l’autorisation d’engager les Croisés ?
- Presque à l’unanimité.
- Bien... Quels sont mes ordres ?
- Reprendre Arkos.
- Alors il faut que nous rejoignions le portail spatial le plus vite possible, j’ai une flotte à rassembler.





Le troisième groupe de combat aérospatial était la plus importante unité de combat jamais rassemblée depuis la Guerre des Hydres. L’amiral Irvin Deronna avait reformé son unité dissoute après le scandale de Tenesha, et y avait adjoint plusieurs autres vaisseaux afin de constituer sa force de frappe. Le briefing qu’il donna à ses officiers sur le pont du Maelström, son vaisseau-amiral, avait le mérite d’être clair.

« Les Croisés ne s’attendent pas à notre assaut mais l’effet de surprise ne durera pas, d’autant plus que nous devrons sortir d’hyperespace assez loin de la planète et qu’ils auront le temps de nous voir venir. Nous ne pourrons pas compter sur une meilleure technologie, comme contre les Piscilliens, car les vaisseaux croisés ont été produits dans les mêmes chantiers spatiaux que les nôtres. Quant aux manœuvres, nos officiers et pilotes ont été formés par les mêmes instructeurs dans les mêmes académies. Pourtant cette symétrie va être notre atout aujourd’hui. Nous savons comment ils réagiront alors que nous, nous allons innover. Les habitants d’Arkos attendent que nous l’emportions et les membres les plus bornés du Sénat que nous échouions. Vous savez à qui je veux faire plaisir. Maintenant allons montrer aux Croisés que le vieil Ijab a toujours des crocs. »


La flotte coalisée sortit d’hyperespace à moins de cinq cent milles kilomètres de la surface d'Arkos et se déploya suivant la tactique séculaire de la ligne de bataille sur deux échelons, une manœuvre classique datant de la guerre contre les Piscilliens pour maximiser la puissance de feu des croiseurs lourds. En orbite géostationnaire au-dessus du portail spatial, la flotte croisée détecta immédiatement les nouveaux arrivants. Le branle-bas de combat fut déclaré et pour la première fois la flotte croisée se mit en position défensive. L’amiral Osuss était confiant, la stratégie de la flotte coalisée respectait à la lettre le manuel de formation de l’académie navale. A vrai dire, il datait déjà de sept siècles et ses lacunes avaient été étudiées depuis longtemps. Les Croisés et l'amiral Osuss en tête savaient pertinemment que cette formation dite "en échelons" rendrait les vaisseaux coalisés extrêmement vulnérables. Basée sur l’agressivité naturelle des Piscilliens, la tactique de combat du double échelon prévoyait de scinder la flotte en deux afin d’attaquer l’ennemi sur les flancs ou le forcer à rompre la formation. Pour des combattants au tempérament plus calme et plus réfléchi, il était aisé de venir à bout de cette attaque en faisant manœuvrer la flotte en un bloc uni vers un seul des deux bras ennemis pour l’anéantir avant de se tourner vers le second. Et c’était bien ce que comptait faire l’amiral Osuss, car il connaissait d’autant mieux cette manœuvre qu’elle correspondait à sa thèse de fin d’étude à l’académie navale.

Alors que la flotte coalisée avait presque rejoint l’orbite, les capteurs des vaisseaux croisés détectèrent l’apparition de nombreux signaux de petites tailles dont les dimensions correspondaient à des chasseurs et des bombardiers en train d’émerger des ponts de lancement des croiseurs ennemis, l’ensemble de leurs effectifs à en juger par le nombre. L’amiral Osuss ordonna le déploiement de ses propres chasseurs pour les contrer. L’officier en charge des capteurs le prévint alors que les appareils ennemis se séparaient des vaisseaux lourds pour se diriger droit sur Arkos. Encore une vieille technique de la dernière guerre : tandis que les deux flottes s’affrontent les vaisseaux légers bombardent les positions défensives autour du portail spatial pour dégager la voie aux renforts terrestres qui affluent par le portail spatial. Osuss ordonna que les chasseurs interceptent les appareils ennemis et que l’on prévienne les troupes au sol de se préparer à une attaque par le portail spatial. L’amiral coalisé n’avait visiblement aucune imagination.

Alors qu’ils se dirigeaient vers la planète, les bombardiers coalisés et leur escorte commencèrent à infléchir leur trajectoire pour entrer dans l'atmosphère, mais dans une direction opposée à celle du portail spatial. Cette manœuvre n’était pas surprenante car une entrée trop brutale dans la haute atmosphère avait tendance à affaiblir les boucliers, ce qui pouvait vite devenir dangereux juste avant un combat. Les chasseurs croisés agirent dans la direction opposée afin de pouvoir intercepter les Coalisés de l’autre côté d’Arkos, dans la stratosphère. Les deux groupes d’appareils entamèrent leurs manœuvres respectives puis finalement disparurent de l’autre côté de la planète, hors de portée des capteurs et sourds aux communications de leurs flottes. Pendant ce temps, les croiseurs des deux camps se rapprochaient toujours. Chaque capitaine, chaque commandant, chaque homme et femme des deux flottes avait les yeux rivés sur les relevés des capteurs, sur les écrans indiquant la distance qui les séparait encore de la distance minimale de tir, à l'affût de l’ordre de l’amiral pour engager l’ennemi. L’amiral Osuss sentait lui aussi monter la tension sur la passerelle. C’était le premier engagement massif entre les armées croisée et coalisée, il fallait que leur victoire soit sans appel. Pour le moment, les Coalisés avaient encore l’initiative et il fallait les laisser s’engoncer dans leur bêtise. Mais bientôt les choses allaient changer. Une sonnerie annonça que les deux flottes étaient à portée efficace de tir. Le croiseur coalisé Léviathan ouvrit le feu en premier aussitôt imité par le reste de la première ligne. L’amiral Osuss ordonna à la flotte croisée de riposter. En quelques secondes le vide spatial séparant les deux formations fut saturé de lumière.

Les éclairs des décharges plasmiques illuminaient le champ de bataille. les boucliers scintillaient sous les impacts. Les frégates étaient elles-aussi arrivées à portée et tout en manœuvrant pour esquiver les tirs des croiseurs elles s’étaient mises à lancer leurs missiles. L’amiral Osuss commençait pourtant à s’inquiéter, non seulement la flotte coalisée ne s’était pas divisée en deux bras comme elle l’aurait dû, mais au contraire elle s’était regroupée. Elle affichait désormais une formation en essaim qui progressait droit sur l’ennemi en un bloc compact. Les tirs s’intensifiaient au fur et à mesure que les deux flottes se rapprochaient l’une de l’autre. Les premiers rapports indiquaient que le niveau des boucliers commençait à baisser sérieusement. Heureusement la configuration du combat, sans manœuvre sur les flancs, permettait de concentrer l’énergie des boucliers vers l’avant et étant donné que les deux flottes avaient sensiblement les mêmes effectifs les vaisseaux coalisés devaient subir autant de dégâts que leurs homologues croisés. La bataille allait entrer dans sa phase critique pour savoir lequel des deux camps allait céder le premier et fuir avant que l’affrontement ne virent à l’annihilation mutuelle. Plusieurs frégates coalisées et croisées avaient déjà été détruites tandis que les boucliers des croiseurs atteignaient un niveau critique. Mais sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui le contrariait l’amiral Osuss sentait au plus profond de lui que quelque chose clochait. Il hésita à lancer ses bombardiers sur l’ennemi car sans escorte de chasseurs les frégates coalisées les mettraient en pièces. Les capteurs du croiseur Justice de la flotte croisée furent les premiers à capter de nouveaux échos sur l’orbite d’Arkos. Il en référa immédiatement au vaisseau amiral mais sans réellement comprendre de quoi il pouvait s’agir.


- Ici Sérath Un, nous arrivons.


L’amiral Deronna sourit lorsque résonna sur la passerelle du Maelström le message du major Kilran. Les chasseurs et les bombardiers venaient de terminer le tour d’Arkos et étaient à nouveau capables de communiquer, mais plus important que tout, ils étaient désormais derrière la flotte croisée tandis que les chasseurs ennemis étaient tombés dans le panneau. Restés en orbite alors que les chasseurs croisés les cherchaient dans la basse atmosphère, ils n’avaient rencontré aucune opposition et grâce à la vitesse acquise par effet de fronde, les appareils coalisés avançaient presque au double de leur vitesse standard, droit sur les vaisseaux lourds croisés désormais privés de leurs intercepteurs.


- Comment ça « derrière nous » ?


L’amiral Osuss n’en croyait pas ses oreilles. Où étaient donc passés ses chasseurs ? Que faisaient donc les appareils ennemis sur leurs arrières ?


- Ordonnez à tous les vaisseaux de renvoyer de l’énergie sur les boucliers arrière. Que les frégates fassent demi-tour et se placent sur nos arrières. Et bon sang retrouvez moi nos chasseurs !
Les bombardiers coalisés approchaient beaucoup trop vite, la flotte n’aurait que quelques minutes pour réagir avant qu’ils ne soient en position de tir.


Le sort de la seconde bataille d’Arkos fut scellé au moment précis où les bombardiers coalisés tirèrent leurs missiles Tornade MKII sur les vaisseaux lourds ennemis. Les officiers croisés s’étaient retrouvés face au choix impossible de renforcer leurs boucliers arrières au détriment de l’avant et donc de devenir vulnérables aux tirs des croiseurs coalisés ou ne pas le faire et être détruits par les armes des bombardiers qui fonçaient sur leur poupe. En quelques instants la flotte croisée prise entre deux feux fut mise en pièce par les Coalisés. Entre le pilonnage des croiseurs et l’assaut brutal des bombardiers, les vaisseaux croisés explosèrent les uns après les autres. Les fiers tombeurs d'Arkos, sans coup férir à peine quelques jours plus tôt, étaient désormais la proie des flammes et de explosions. Menacée d’anéantissement, la flotte croisée commença à battre en retraite. Les frégates qui avaient échappé aux tirs des croiseurs coalisés firent écran face aux bombardiers qui faisaient déjà demi-tour.
Harcelés de toutes parts, toujours sous le feu des croiseurs, les vaisseaux croisés qui parvinrent à s’extraire des deux mâchoires de l’étau coalisé firent aussitôt le bond, abandonnant le champ de bataille aux vainqueurs. La Grande Coalition venait de reprendre le contrôle de l’orbite d’Arkos, ouvrant ainsi la voie à la libération de la planète. L’amiral Deronna laissa à ses soldats quelques instants pour savourer la victoire puis il ordonna à l’officier des communications de donner l’autorisation aux transports de troupes de faire le bond pour rejoindre Arkos. Sans perdre de temps, il redéploya sa flotte pour soutenir l'offensive terrestre et traquer les appareils croisés encore présents dans le système.




Lorsque l’amiral Irvin Deronna entra dans la Grande Chambre du Sénat, ce fut sous les applaudissements et les acclamations. Le temps où il avait dû comparaître dans une petite salle où siégeaient cinq sénateurs de la commission des affaires militaires pour lui signifier sa disgrâce était bien loin des esprits. Aujourd’hui, le Sénat et les habitants de Sircona rendaient hommage au héros qui avait libéré l’un des symboles même de la Grande Coalition. Lorsqu’il monta à la tribune et salua l’ensemble des sénateurs, les ovations redoublèrent. Il savait que cette cérémonie était retransmise en direct sur tous les mondes coalisés, qu’un nombre incalculable de citoyens l’observait en ce moment même, et qu’on lui offrait sa meilleur chance de faire passer son message. Il savait que c’était l’occasion de frapper fort face aux hésitations du Sénat, quant à la conduite à tenir pour le reste des opérations. Quand il prit la parole ils étaient des billions à l’écouter, à l’entendre parler des destructions sur Arkos, du courage de ses hommes, du prix de cette bataille pour sa famille, de la détermination sans faille qui animait chacun de ceux qui étaient prêt à aller jusqu’au bout pour défendre les idéaux de la Grande Coalition. Lorsqu’il termina son discours la Grande Chambre semblait trembler tant l'assemblée applaudissait à tout rompre. Quand après plusieurs minutes la ferveur retomba, la sénatrice sell Tiash Kassha prit à son tour la parole pour soutenir son plaidoyer. D’autres représentants furent entendus, à leur tour, pour débattre des propositions formulées, mais déjà, l’amiral Deronna savait qu’il venait de remporter sa seconde victoire de cette guerre. A la clôture de cette session extraordinaire du Sénat, la Grande Coalition avait voté l’état de guerre pour l’ensemble des mondes coalisés, l’autorisation de procéder à des opérations militaires sur l’ensemble du territoire historique et le réarmement massif de la flotte. Le Sénat prit la résolution que désormais les attaques des indépendantistes croisés seraient systématiquement contrées par l’ensemble des moyens militaires à disposition. Désormais plus aucune planète ne serait abandonnée sans combattre. L’heure était venue de rendre coup pour coup.




http://docs.virtual-developpement.fr/max/or_genese_logo_separation.jpg
Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-6 : Protocole d’invasion

http://img7.hostingpics.net/pics/907554Muad__thib.jpg

Page 1 sur 1
  • Vous ne pouvez pas commencer un sujet

1 utilisateur(s) en train de lire ce sujet
0 members, 1 guests, 0 anonymous users