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L'offensive croisée Saison 2, Chapitre 5

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Posté 13 novembre 2012 - 20:03

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~ L'offensive croisée ~
La fin d'un monde...



Alors que le Sénat coalisé espérait maintenir la paix, les Croisés agissaient. Tirant leurs propres conclusions de l'incident de Sirios, ils décidèrent que la seule solution pour garantir la survie de leur peuple était de s'imposer avant que la Grande Coalition ne deviennent plus agressive. Après tout, c'était bien les sénateurs coalisés qui promettaient la paix d'un côté et qui envoyaient des flottes de guerre de l'autre. Il semblait évident qu'une riposte coalisée se préparait pour répondre à l'attentat perpétré au Sénat. C'est pourquoi quelques heures à peine après la Chute des Kyrènes, la flotte croisée pénétrait dans l'espace coalisé. Les premiers attaques visaient des mondes de faible intérêt, minuscules colonies minières et communautés isolées. L'objectif était d'acquérir des avant-postes en territoire coalisé en vue de contrôler la riposte éventuelle de la flotte adverse. Mais quand enfin les échos des combats atteignirent Sircona, le Sénat, d'abord abasourdi puis choqué, décida de maintenir sa ligne de conduite. Les Croisés n'étaient pas les Piscilliens, on pouvait sans doute les raisonner pour que cesse cette folie. Tandis que le Sénat envoyait des ambassadeurs sur Delubrone, capitale croisée, la flotte coalisée reçut l'ordre de se diriger vers la ligne de front et de protéger les planètes attaquées, et ce sans recourir à l'usage des armes dans la mesure du possible. Tout devait être fait pour préserver les chances d'une résolution pacifique. D'abord hésitante, la flotte croisée continua doucement sa progression et, en un an et demi, seules six planètes importantes avaient été capturées. La fuite des défenseurs à chaque offensive permis aux Croisés de s'enhardir. La prudente initiale se transforma en une massive ruée vers l'avant. Les planètes coalisées tombaient les unes après les autres. Hulm fut prise en moins d'une semaine, Troaj capitula dès l'arrivée des envahisseurs, Tenesha riposta brièvement avant de se rendre. Partout les vaisseaux croisés progressaient sans rencontrer d'opposition. Finalement les gouvernants croisés décidèrent que le temps était venu de frapper encore plus haut, de démontrer à l'ensemble de la Coalition sa propre arrogance et l'ineptie de ses dirigeants en l'attaquant au cœur. Le gouvernement de Delubrone vota à l'unanimité l'invasion d'Arkos.

La flotte des Croisés apparut à environ cinq cent milles kilomètres d’Arkos et se mit aussitôt en formation d’assaut. Le 1e groupe de combat aérospatial qui patrouillait en orbite autour de l’ancienne capitale se porta immédiatement à sa rencontre et se plaça en position défensive à mi-chemin des assaillants. Le grand amiral Oggan qui commandait l’unité lança aussitôt l’habituel message d’avertissement.

- Ici le 1er groupe de la flotte coalisée. Vaisseaux croisés, vous êtes dans le système solaire d’Arkos, planète sous la protection du Sénat et de la flotte de la Grande Coalition. Veuillez faire immédiatement demi-tour.


Personne sur la passerelle ne se faisait d’illusions. Depuis le début des « événements » comme disaient les sénateurs, c’était la huitième fois que la flotte du 1er groupe lançait le même avertissement. La réponse ne se fit pas attendre. Les vaisseaux lourds croisés ouvrirent le feu dès qu’ils furent à portée. Les tirs des croiseurs n’eurent aucun effet physique sur les appareils coalisés dont les boucliers absorbèrent sans peine les dégâts. En revanche, à peine les premières salves avaient-elles atteint leurs cibles que la flotte coalisée rompit la formation et se plaça sur un vecteur de fuite. Conformément aux directives du Sénat, le 1er groupe de combat aérospatial passa en hyperespace plutôt que de combattre les Croisés. Pour la huitième fois. L’obéissance stricte aux ordres prenait un goût particulièrement amer pour les hommes et les femmes de l'armée coalisée. En quelques minutes, la flotte croisée de l’amiral Osuss s’étaient emparé de l’orbite d’Arkos. L’invasion pouvait commencer.

C’était un immense honneur pour l’amiral Osuss que d’être nommé à la tête de la flotte croisée chargée de l’invasion d’Arkos. Le monde natal de l’humanité, l’ancienne capitale de l’Alliance Pionnières des Négalis, était depuis l’espace comme un immense fruit bien mûr qui n’attendait que d’être cueilli. La planète était plus qu’un symbole, elle regorgeait littéralement de toutes les figures de proue de la Coalition : Le vieux Sénat, la bourse galactique d’Arkos, le quartier-général des opérations militaires pour la nébuleuse d’Ajaa, le centre de formation des Grands Sages, le musée de la conquête galactique, l’université d’Arkos, et tant d’autres encore. Les bâtiments chargés d’histoire recouvraient la planète, mais ils étaient avant tout les symboles d’un passé déchu. Ils devaient faire place au renouveau apporté par les Croisés. Les ordres étaient clairs : faire aux milliards d’habitants d’Arkos la démonstration de la puissance des Croisés.
Tandis que la flotte se positionnait autour de la planète et que les transports de troupes se dirigeaient vers la surface, sur la Grande Place d’Arkos, le portail spatial s’activait. Sous la protection des bombardiers légers et des chasseurs sortant des flans des croiseurs lourds, les premières vagues d’infanterie croisée commencèrent à déferler, puis une fois leur position sécurisée elles se déployèrent le long des avenues de l’immense cité. Aucune unité coalisée ne tenta de s’opposer. Les quelques militaires présents se rendirent aussitôt plutôt que de combattre et les forces de l’ordre avaient, de même que les civils, déserté les rues. Pour les civils qui, depuis les tours de la capitale, pouvaient assister à l’invasion, le spectacle était inimaginable. Ils regardaient, choqués et stupéfaits, les soldats croisés s’emparer de cette planète qui n’avait plus connu de conflit depuis des millénaires. Même les combats de la Guerre des Hydres n’avaient jamais été porté jusqu’aux plaines de Simérion, et pourtant, en cette année 5762, c’était par ses propres enfants qu’Arkos était soumise.

Mais il ne pouvait y avoir de bataille sans combats. Jusqu’à présent les choses s’était déroulées plutôt en douceur et les troupes d’assaut agissaient de manière un peu brutale mais sans effusion de sang. Visiblement les militaires coalisés continuaient à suivre à la lettre les consignes du Sénat sans montrer le moindre signe d’improvisation ou d’initiative. Il était temps désormais de s’imposer. L’amiral Osuss donna l’ordre d’ouvrir le feu et aussitôt les vaisseaux croisés commencèrent le pilonnage. Leur cible : les bâtiments administratifs et gouvernementaux. L’ordre ancien devait laisser place à l’avenir. De gigantesques colonnes de lumière déchirèrent le ciel, crevant les nuages épars de cette fin d’après-midi sur le méridien du portail spatial. Puis vinrent les explosions. Les trois tours du Sénat s’effondrèrent sur son hémisphère sous l’impact des tirs orbitaux. Le quartier-général fut protégé quelques secondes par ses boucliers avant qu’ils ne cèdent. Le bâtiment fut pulvériser, tuant tous les militaires qui s’y étaient réfugiés au-lieu de se rendre. Le centre des Grands Sages n’était plus qu’une tempête de flammes. Ce site millénaire fut détruit en quelques secondes, provoquant la perte des Grands Sages qui s’y trouvaient sans distinctions entre jeunes et anciens, élèves et formateurs. La stupéfaction avait fait place à l’épouvante pour les civils, témoins impuissants de la fin de l’idéal pacifique de la Grande Coalition. Des immeubles entiers furent rasés, des quartiers anéantis. Les Croisés s’étaient emparés d’Arkos.

Bien que la plupart des services d’urgences soient demeurés intacts, la destruction depuis l’orbite des centres décisionnels planétaires avait paralysé l’action des forces de l’ordre et des équipes de secours, les limitant à des actions très localisées. La première mesure de l’armée d’occupation fut d’instaurer un couvre-feu et une limitation de circulation pour les habitants tandis que des sections d’infanterie étaient dédiées aux opérations de police. La loi martiale était jusqu’à présent restée une mesure d’exception sur les planètes conquises mais la démographie d'Arkos ne laissait pas d'autre choix pour s'en assurer le contrôle. Les bâtiments d’importance stratégique, comme les centrales énergétiques, les stations de pompage et d’épuration des eaux ou les centres de contrôle du trafic urbain, furent placé sous contrôle direct des militaires croisés qui ne gardèrent sur les lieux que quelques spécialistes indispensables pour gérer ces ensembles. Sur les sites bombardés, après être enfin parvenu à neutraliser les incendies, les pompiers avaient commencés le déblayage des décombres et l’évacuation des millions de tonnes de gravats. Travaillant sous le regard méfiant des soldats croisés, ils furent progressivement rejoints par des volontaires civils qui se joignirent à eux dans le difficile travail de recherche d’improbables survivants parmi les ruines des bâtiments oblitérés pendant l’assaut. La peur avait fait place à la résignation et désormais la population d’Arkos attendait de savoir comment les événements allaient évoluer tandis que les Croisés prenaient petit à petit possession de la planète.


- Nous ne pouvons pas laisser Arkos aux mains des Croisés, c’est tout simplement inimaginable. Les communications envoyées avant le black-out font état de destructions titanesques.
- Si nous envoyons un ambassadeur pour réclamer…
- Arrêtez de déblatérer vos conneries avec vos ambassadeurs !


Les mandibules de la sénatrice Kassha s’agitaient furieusement tandis qu’elle fusillait du regard le sénateur galénien Prat’ecto. La nouvelle de la chute d’Arkos avait provoqué au Sénat un tollé encore plus mémorable que l’attentat qui y avait eu lieu deux ans auparavant. Depuis le début de l’invasion croisée, le jeu politique sénatorial avait profondément évolué. Des deux courants appelant à plus de souplesse ou de fermeté, les positions étaient maintenant cristallisées en trois courants : Les diplomates, les guerriers, et les indécis. Et depuis quelques jours le Sénat était en ébullition et les réunions de concertation s’enchaînaient.


- La protection de la flotte n’a aucune efficacité car les Croisés savent aussi bien que nous qu’ils n’ont rien à craindre d’elle. Et au rythme où ils progressent d’ici deux ans ils auront conquis toute la Coalition. Notre seule chance d’inverser la tendance et de pouvoir amorcer un vrai processus de paix est de ramener les forces en présence à l’équilibre. On ne peut négocier qu’en étant égaux, jamais en position de faiblesse.
- Ce qui revient à donner les pleins pouvoirs aux militaires. Jamais le sénateur Urbain…
- J’y penserais en me rendant sur sa tombe. Le problème est simple : soit nous donnons aux militaires le droit de nous protéger, soit nous laissons les Croisés conquérir nos mondes. L’équilibre pour la paix ou la chute de Sircona.


Le sénateur Macarth se renfrogna face à la remontrance de la sénatrice. Après la mort d’Urbain, il avait pris la tête des partisans de la paix négociée, mais il était loin d’avoir le charisme et l’influence de son mentor. Seul le Grand Consul Pire'ego aurait eu le talent nécessaire pour le remplacer mais sa charge l'obligeait à une stricte impartialité. De plus, la capture d’Arkos avait sérieusement ébranlé le mouvement et de nombreux sénateurs commençaient à voir la Sénatrice Kassha comme la voix de la raison en cette période troublée.


- Éventuellement, le Sénat pourrait voter une motion pour autoriser une opération militaire destinée à reprendre Arkos. La suite des événements dépendrait alors de ses résultats d’un point de vue tant militaire que diplomatique.


Le sénateur Prat’ecto a senti le vent tourné, se dit Tiash Kassha. Il porte la voix du compromis en tentant de satisfaire les deux camps.


- Je suis sûr que la Grand Amiral Oggan pourra dépêcher immédiatement son 1e groupe dès que…
- Dès que rien du tout. Cette unité et son chef ont perdu tout crédit en fuyant la bataille d’Arkos. Le Lion s’est fait émasculer. Il nous faut maintenant un officier qui saura inspirer à ses troupes la volonté de vaincre.
- Et vous avez un meilleur candidat que le commandant en chef de la flotte ?
- Oui. Bien que cette proposition risque de ne pas vous plaire. Il a été démis de ces fonctions après le scandale de Tenesha.
- Lui ? Ses vaisseaux…
- Ont osé affronter les Croisés qui attaquaient Tenesha avant de reculer comme ils en ont reçu l’ordre. Bien que nous ayons dissous son unité, ses hommes savent qu’il n’a pas peur de se battre.


Les deux sénateurs se concertèrent brièvement tandis que la sénatrice Tiash Kassha en profitait pour en toucher deux mots au sénateur dénerien Antonus, chef de file des partisans de l’action armée. Farouches opposants au pacifisme encore en vigueur au Sénat, sa faction gagnait de plus en plus de soutien tant parmi le peuple, qu’auprès des sénateurs à chaque fois qu’un autre monde tombait entre les mains des Croisés. Appelant sans relâche à tout mettre en œuvre pour assurer la victoire de la Coalition, ils étaient à leur sens les héritiers de ceux qui ont su autrefois enrayer l’avancée des Piscilliens et préserver la Grande Coalition. Son soutien lui était acquis et son choix pour l’officier en charge ne pourrait que plaire à ce partisan d’une politique plus agressive. Finalement, le Galénien reprit la parole.


- Je propose que chacun affûte ses arguments pour la session extraordinaire de tout à l’heure. Tout dépendra du vote. Si jamais le Sénat devait voter l’envoi d’une force de frappe, le choix de son dirigeant dépendra de l’ampleur du vote. Si le résultat en trop tangent, nous ferons confiance à l’attitude plus modérée du Grand Amiral Oggan.
- Vous sous-estimez l’importance d’Arkos à la fois aux yeux du peuple et des sénateurs.
- Nous verrons.



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Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-5 : Organisation militaire

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Victor Hugo, Les contemplations


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