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La chute des Kyrènes Saison 2, Chapitre 4

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Posté 06 novembre 2012 - 20:01

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~ La chute des Kyrènes ~
Un souffle, un bruit...



À travers les âges, il faut bien reconnaître que la Grande Coalition, et l’alliance Pionnière des Négalis avant elle, ont traversé des époques plutôt calmes et tranquilles. À l’exception de la Guerre des Hydres, aucun conflit armé n’avait jusque-là assombri l’horizon. Bien entendu, des mécontentements, il y en avait eu, des mouvements de contestations, des grèves ou des votes de censures contre le Sénat également. Mais en toute objectivité, la situation actuelle était totalement nouvelle et il était difficile d’y entrevoir une fin apaisée et sereine. Il semble que tout à travers les cieux naît un toujours, puis finit, au bout d’un chemin, par mourir. Il en était ainsi pour les Hommes, les Galéniens, les Sells et les Korros, pour les Dénériens, et pour les temps de paix également. Pour autant, et ce malgré les dernières situations tendues entre les camps croisés et coalisés telles que l’escarmouche de Sirios, tous entrevoyaient encore la possibilité d’éviter une dramatique opposition. La mission Hagen avait clairement montré de par son résultat que, quel que soit son camp, on était animé d’une force de conviction inaltérable. Les uns voulant à tout prix savoir ce que font les autres, ce qu’ils préparent, pour eux-mêmes prendre les mesures nécessaires, non pas à la victoire puisque tel n’est pas l’objectif, mais à la résistance et à la lutte. Les quelques échanges de tirs sur l’orbite de Sirios en sont un témoignage fort. Lors du compte-rendu de la mission Hagen à l’ État-major coalisé, le Commandant Fersus dut justifier ses décisions et les ordres qu’il a alors donnés. En regardant droit dans les yeux le Grand Sage Sirice, chef des armées, il conclut son récit :

« Mesdames et Messieurs,
Je suis tout à fait conscient des conséquences potentielles qui pourraient intervenir suite à mes décisions. Mais dans tous les cas, il ne faut pas se voiler la face. Notre vaisseau-espion allait être arraisonné et la situation n’aurait pas été différente. J’ai été témoin de la volonté des Croisés de s’opposer à une quelconque initiative de notre part. Si je n’avais pas agi, non seulement Hagen était perdu, mais notre fuite aurait conforté davantage les Croisés dans leurs convictions au risque de rallier d’autres mondes à leur cause. Croyez-moi, je ne me suis pas résolu à prendre cette décision par envie personnelle d’en découdre, mais uniquement parce que la situation ne me laissait pas d’autre choix. Les Croisés n’ont pas plus envie que nous de se battre et de faire couler le sang de leurs frères et de leurs sœurs. Nous leur avons envoyé un message clair qui est celui de leur montrer que nous ne comptons pas nous laisser intimider par leur mouvement et que nous ne sommes pas figés sur nos positions. Nous pouvons encore éviter l’escalade, parlementer et œuvrer à résoudre nos différends. Je pense clairement que c’est ça qui doit primer sur le reste… »

Il n’était pas question de prendre de quelconque sanction contre Fersus. D’ailleurs, Sirice reconnut lui-même, en présence des Sénateurs Urbain et Kassha, qu’il n’aurait probablement pas fait autrement. Seulement, le problème devenait maintenant plus complexe et d’une opposition immobile de deux forces, nous sommes maintenant au bord d’une véritable guerre civile si d’aventure ce genre d’évènement venait à se reproduire. Mais il fallait avant tout rester serein. Dans quelques heures maintenant, Sirice et Urbain feraient face au Sénat pour évoquer la mission Hagen et répondre aux interrogations des sénateurs coalisés. Ce ne serait probablement pas une chose facile tant la pente est devenue glissante. Cependant, le sang n’ayant (heureusement) pas été versé, l’espoir demeure, un espoir vivace de voire se réconcilier dissidents et fondamentalistes. Avant le face-à-face avec le Sénat, il est de coutume que les intervenants fassent profiter de leurs informations et de leurs présentations les chefs de groupes de chaque race. Pour ne pas déroger à cette règle, tous les chefs de groupes furent convoqués 45 minutes avant le début de la séance plénière et parmi eux figuraient Tiash Kassha l’une des représentes Sells et le Grand Consul galénien Gentrus Pire’ego, le plus connu et le plus respecté des sénateurs galéniens. Pacifiste convaincu, Pire’ego s’était rendu célèbre lors de son premier mandat de Grand Consul galénien au cours duquel il prit des initiatives marquantes de dialogue avec les Croisés, en totale indépendance du sénat. Il était profondément convaincu que la coalition sortirait facilement de ce bourbier idéologique, sans larmes ni haine. Arrivant au terme de son second et dernier mandat, il espère que cette année 5759 soit marquée d’une pierre blanche, symbole d’une unité retrouvée et de la fin de la discorde. Lui et Sirice échangèrent quelques mots, discussion qui fut rejointe par les représentants Korros, puis Dénériens. Une de ces discussions à bâton rompu, souvent consécutives à l’évocation d’une situation critique, et au cours desquelles sont évoquées, sans détour, des options et des perspectives qu’il est parfois bon de ne pas oser clamer en public.

Alors que Sirice en terminait avec la description des échanges de tirs de Sirios, il s’arrêta de parler et se mit à observer son auditoire. Les visages, les mimiques. On pouvait lire tout un tas d’informations à travers les expressions faciales. De manière générale, Sirice sentit très bien que tous étaient saisis d’une tension subite. Les mandibules de Kassha étaient agitées et décrivaient des mouvements rapides et anarchiques. Les Sells étaient de ces espèces qui ne savent en aucune manière intérioriser leurs états d’esprit. Il était très facile de juger de l’humeur d’un Sell, bien plus simple que pour les Korros ou les Dénériens. Les plus énigmatiques restaient tout de même les Galéniens chez qui il est peu probable de voir un jour les traits de l’inquiétude, du stress ou de l’angoisse. Ils n’ont pas pour habitude d’esquisser la moindre espèce d’émotion qui pourrait laisser apparaître leur opinion ou qui pourrait simplement les déstabiliser. Sirice était pourtant capable de le savoir, surtout chez Pire’ego qui se trouve être un de ces plus proches amis. Cela fait des années qu’ils se côtoient et s’apprécient. Ils sont devenus plus que de simples représentants de leurs peuples. À travers les assemblées, les réunions de crises et autres sommets, Sirice et Pire’ego ont petit à petit tressé une amitié solide et durable. À tel point, qu’il était évident pour Sirice que son ami était empli d’inquiétude. Comment le sait-il ? L’intuition peut être, mais ce qui était le plus évident se voyait dans les yeux de Pire’ego, teintés d’un éclat particulier. Après ces quelques échanges de regards, et la fin des discussions, tout le monde était maintenant avisé des évènements de Sirios. Tous se dirigèrent alors vers le perchoir du Sénat. Il était ainsi prévu que Sirice prenne la parole pour le côté descriptif et narratif de la mission Hagen, avant que la session ne soit clôturée par un discours du Sénateur Urbain, figure de proue du Sénat et membre du conseil des chefs de groupes. L’objectif de ce discours serait probablement de tirer les enseignements de la mission Hagen, de définir les actions à mener, ou à ne pas mener, pour résumer, à éclaircir la situation et la position de la Coalition.

Urbain et Sirice, accompagnés de membres de la Garde Sénatoriale, ont quitté la salle de réunion pour s’engouffrer dans un long couloir qui mène tout droit au cœur du Sénat. Alors qu’ils approchent, ils perçoivent graduellement le bourdonnement intense des discussions au sein de l’assemblée. Il n’est pas habituel de demander une prise de parole de la sorte, la raison était forcément d’importance. On peut imaginer que les Sénateurs sont en train de spéculer sur les informations qui vont être annoncées : Fin de la sécession des Croisés ? Statut-quo ? Personne à vrai dire n’osait envisager de perspectives plus sombres. Qui le ferait d’ailleurs puisque rien ne pouvait à cet instant le justifier. Sirice est le premier à monter à la tribune du Sénat. Dès son arrivée devant le pupitre, le silence se fait instantanément. D’un ton monocorde et sérieux, Sirice reprend le récit de la mission Hagen mot après mot. Plus les évènements s’enchaînent, plus l’auditoire s’agite et s’inquiète. C’est presque avec un sang froid de militaire que Sirice parle. De toute façon, on n’en attend pas moins d’un Grand Sage, puisqu’ils sont destinés à avoir en toutes circonstances des facultés de raisonnement, d’éloquence et de réflexion totalement objectives et désengagées. Une fois son intervention terminée, il annonce la prise de parole du Sénateur Urbain présent à ses côtés. Portant les vêtements d’apparats du Sénat, Urbain fait quelques pas en direction de la tribune puis se place fièrement face à son auditoire. Urbain est sans doute l’un des sénateurs les plus connus et les plus appréciés, de par sa prestance et par son aisance naturelle à discourir. Son aura et son charisme sont directement perceptibles, sans qu’il ait à prononcer un mot ou à esquisser un geste. Son leadership est naturel et on peut dire sans détour que sa popularité fait bien des envieux. Comme on peut l’imaginer, la politique est un monde de requin, même dans une structure aussi exemplaire que le Sénat. Les applaudissements s’évanouissent, les « Urbain, Urbain » s’estompent. Pire’ego et Sirice sont au pied de la tribune, admiratif pour l’un, impassible pour l’autre. Alors que le silence s’installe, Urbain s’éclaircit la voix et se lance dans son discours :

« Chers collègues et amis,
Les évènements récents de Sirios ne doivent surtout pas nous faire perdre de vue le fondement de notre société : La paix. Durant des millénaires nous avons toujours su régler nos désaccords par la négociation et le compromis. La voix armée n’est pas une fin en soi. Il est important de ne garder cette option que pour les heures les plus sombres de notre histoire, comme l’a été la Guerre des Hydres. Il n’est pas concevable pour moi, et il ne doit pas en être autrement pour vous, d’oser imaginer, un seul instant, de tuer nos frères, nos sœurs, nos maris et nos femmes. Ce serait la voie de la barbarie, de la tyrannie et du déshonneur. Les Croisés ont voulu faire entendre leur voix et exister. Ils ont fait une erreur, nous aussi.
Il est temps que nous cessions, tous autant que nous sommes ici et sur les possessions croisées, de nous quereller de la sorte. Le temps des boucliers fracassés et des ruines n’est pas notre avenir. Il ne doit pas l’être. Nous devons à tout prix garder en mémoire ce qu’il advint des Piscilliens, des nôtres. Bien que leurs agissements dépassaient l’entendement, nous avons décidé, à l’époque, de répondre à cette situation par la force. Et le constat est qu’aujourd’hui, nous avons participé à l’extinction d’une race entière. Ce n’est pas l’esprit de la Grande Coalition. N’aurait-elle pas alors failli ? Ne lui resterait-il plus que le nom pour rappeler sa grandeur ? C’est évident.
[…]
La mission Hagen était une erreur, mon erreur. Je ne me cacherais pas derrière de fausses excuses. J’ai participé à la décision d’envoyer cette mission. Mais je pense que les risques étaient bien trop grands, au-delà de notre imagination. Nous devons à tout prix restaurer et nourrir une confiance totale envers les Croisés et se rappeler d’où ils viennent. Ils devront faire des concessions, car ils doivent eux aussi se rendre compte qu’un changement aussi brusque d’idéologie ne peut se réaliser à l’échelle d’une vie d’homme. D’ailleurs, je ne le souhaite pas. Ce serait bien trop brutal pour nous tous.
Je vous le demande, Frères et Sœurs, laissons une chance à nos cœurs d’oublier les noirs abysses de ces dernières années. Retrouvons notre unité, notre histoire, pour qu’ensemble nous construisions notre avenir. Je vous demande, à la fin de mon discours, de prendre part au vote qui suivra, et de voter pour la résolution que je propose et qui permettra de rouvrir le dialogue entre nos factions. C’est une question de savoir-être. Ne passons pas à côté de notre plus grande chance. Prenons les responsabilités que nous fuyons depuis trop longtemps et achevons les négociations pour retrouver des temps plus inspirés. Je ne vous demanderais rien de plus que ce que vous avez de plus cher, de plus précieux, et dont peu de personnes bénéficient : votre confiance. »

Les derniers mots du discours d’Urbain sont immédiatement suivis d’une clameur immense. Les applaudissements pleuvent, les compliments des proches d’Urbain également. Il règne une atmosphère d’espoir et de reconquête. Urbain descend les quelques marches accédant à la tribune pour rejoindre Sirice, Kassha et Pire’ego. Ensemble, ils ont prévu de sortir par l’entrée principale du Sénat en passant par le fond du bâtiment et en profitant de ces quelques instants pour échanger quelques mots avec les autres sénateurs qu’ils croisent sur leurs chemins. Le vote qu’il vient d’évoquer aura lieu dans quelques heures, le temps pour lui de prendre un peu de repos et de se rafraîchir. Les compagnons d’Urbain prennent rapidement de l’avance sur lui. Il n’hésite pas à s’arrêter plusieurs minutes à la demande de groupes de sénateurs pour recevoir amitiés et félicitations. Alors que quelques dizaines de mètres séparent encore Urbain de la sortie, un homme arrive face à lui, un grand sourire aux lèvres. Il a probablement 40 ans environ, ce qui est jeune pour un sénateur. L’expression de son visage semble indiquer qu’il meurt d’envie d’échanger quelques mots avec Urbain, une sorte de tête-à-tête au milieu du cirque sonore du sénat. Profitant d’une baisse du bruit ambiant, Urbain s’approche lentement de lui, lui tend la main pour le saluer en esquissant un léger sourire en coin dont il avait le secret. L’inconnu semble faire un geste similaire, puis, en ouvrant sa tunique, il dit ces quelques mots :

« Contemplez, Sénateur, le chaos coalisé »
Juste après ces mots, une puissante explosion se déclencha. Ce que l’homme avait laissé entrevoir sous ses vêtements était une bombe. La déflagration propulsa Urbain et 18 autres personnes sur plusieurs mètres. Elle endommagea les 10 étages inférieurs des bancs du Sénat. Toutes les vitres du bâtiment volèrent en éclats, les murs tremblèrent violemment. L’onde de choc fut ressentie à plusieurs centaines de mètres de là et le bruit de l’explosion fut entendu à plusieurs kilomètres. La cohue, la débandade, la peur. Un décor apocalyptique, une situation inconcevable pour tous. Les sénateurs qui le peuvent courent en hurlant, s’échappent des murs du sénat dans le désordre le plus complet. La panique a pris la place de l’espoir, la frayeur a empli les cœurs. Les secours arrivent en peu de temps. Plusieurs brigades de médecins urgentistes et infirmiers se portent au secours des blessés et comptent les morts. 121 personnes ont perdu la vie dans les entrailles du sénat, dont le Sénateur Urbain lui-même. 438 blessés graves. Un carnage en somme. Il ne fallut pas longtemps pour comprendre que l’inconnu qui s’est fait exploser en plein cœur de l’institution la plus sacrée de la Coalition avant un sérieux penchant pour la cause croisée. Ce fut d’ailleurs confirmé et revendiqué peu de temps après par un représentant du pouvoir Croisé. Au grand désespoir de Sirice, qui lui a survécu à l’attentat, c’est le Commandant Arslan qui fut l’un des premiers à revendiquer cette action.

Au-delà de la douleur des morts et des meurtris, au-delà de l’horreur et du sang, la coalition fut irrémédiablement ébranlée par cet évènement : un attentat. Un attentat, suicide qui plus est. Rien d’équivalent n’était arrivé depuis aussi longtemps que les archives existaient. Ce fut un traumatisme si profond et si intense pour l’ensemble de la population que le sentiment de réconciliation témoigné par Urbain dans son discours fut rapidement éliminé par la haine, la colère et la vengeance. C’est un symbole fort de la coalition qui venait de tomber. Sa figure de proue, un sénateur. Un séisme d’une telle portée que les plus éloignées des colonies en ressentir les effets les plus sournois. Le Grand Sage Sirice et les sénateurs Kassha et Pire’ego ne furent pas comptés parmi les victimes. D’ailleurs, quelques minutes après l’explosion, Pire’ego, penché sur le corps sans vie d’Urbain, eut ces quelques mots :

« Mon ami, rien n’est plus ignoble pour un idéal que d’être poignardé dans le dos, de façon aussi sournoise. Mon frère, nous perdons là un homme d’exception. Ton âme nous guidera mais jamais nous ne laisserons un tel acte. La croisade a démarré pour eux il y a longtemps. La Guerre commencera bientôt pour nous »
Quelques jours après l’attentat, la Chute des Kyrènes telle qu’il fut baptisé, le sénat et l’état-major de la flotte coalisée, par la voix du Grand amiral Oggan et du Grand consul Pire’ego, s’adressèrent à toute la Coalition pour signifier que même des actions violentes ne sauraient entacher la politique pacifiste portée par feu le Sénateur Urbain. Même si un point de non-retour avait été franchi, il n'était pas encore temps de rompre tout discernement et de se vouer à une campagne militaire meurtrière. Pire'ego s'est résolu à soutenir le pacifisme prôné par le sénat, mais en son for intérieur, il avait soif de vengeance. Les mots qu'il a prononcés sur le cadavre d'Urbain en étaient un signal clair. D'ailleurs, même au sein du peuple Galénien, le même sentiment prédominait. Mais pour le moment et au nom de l'alliance inter-espèce, il était préférable de se tenir en retrait sur ce point. Le jour viendrait probablement pour le changement. En attendant, il est fort probable que la Chute des Kyrènes aie des répercussions. Pour le moment, la guerre n'est pas la solution, trop de vies en jeu, la diplomatie doit être privilégiée et elle le sera. Oui, mais jusqu'à quand ?




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Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-4 : Le sénateur Urbain

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