Origins Return - Forum: Disparition ! - Origins Return - Forum

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Disparition ! Saison 2, Chapitre 10

#1 L'utilisateur est hors-ligne   Muadthib Icône

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Posté 18 décembre 2012 - 20:01

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~ Disparition ! ~
Retour d'un ancien sénateur...



Le Grand Sage Sirice avançait doucement à travers les couloirs du Sénat. Cette réunion de la Commission des Affaires Militaires s’était prolongée plus que de raison, et il était déjà plus de deux heures du matin quand enfin les amiraux et sénateurs avaient décidé de mettre un terme à la réunion. Le sénateur Aleksei Deronna s’était montré intraitable sur la question des essais en situation réelle, ce qui a entraîné des discussions sans fin avec les amiraux. Le doux murmure des fontaines placées à intervalle régulier aidait à apaiser le début de migraine qu’il sentait venir. Il ne s’en inquiétait pas outre mesure, car cela lui arrivait souvent lorsqu’il passait plus d’une semaine sur la brèche. Entre la gestion du centre de Conventone, les réunions avec les sénateurs pour gérer son budget et les sessions avec les militaires alors que les renseignements annoncent l’imminence d’une offensive croisée, il n’avait pas dû dormir plus de cinq ou six heures ces derniers jours. Les tapis qui recouvraient le sol étouffaient les bruits de pas, mais le léger bruit des appareils électronique de son assistant confirmait à Sirice qu’il restait toujours moins de deux pas derrière lui. Kalsa’rok était le troisième des quatre assistants qu’il avait amenés avec lui sur Sircona. C'était le nombre minimum nécessaire pour assurer la cadence de travail. Malgré l’heure tardive, le jeune Galénien continuait comme si de rien n’était à lui fournir les rapports provenant de Conventone pendant qu'ils déambulaient dans les halls déserts du bâtiment sénatorial. Il ne montrait pas le moindre signe de fatigue, mais Sirice se doutait bien qu’il avait hâte de rejoindre son lit, d’autant plus que c’était la fin de son tour de garde et que le lendemain l’un de ses homologues prendrait sa place. Encore une réunion avec le comité stratégique inter-armées et une séance mixte avec les commissions des affaires militaires et du développement social, puis il pourrait enfin reprendre son travail de recherche à Conventone. Le simple fait d’y penser semblait effacer la fatigue de ses muscles épuisés. À cette heure tardive, le Sénat était parfaitement désert et même les assistants les plus besogneux avaient depuis longtemps clos leur activité pour rentrer chez eux, pourtant au détour d’un couloir quelqu’un l’appela.

- Grand Sage Sirice.

L’interpellé s’arrêta pour identifier celui qui s'adressait à lui. Le cerveau du Grand Sage passait en revue les connaissances acquises au fil des années. L’individu était un Dénerien, impossible de se tromper aussi bien sur la silhouette vêtue d’un long manteau anthracite que sur le timbre de sa voix. Bizarrement, ce Dénerien avait relevé la capuche de son habit, ce qui lui dissimulait la moitié du visage. L’autre moitié était difficilement identifiable à cause de l’éclairage nocturne qui ne fournissait guère plus qu’une lumière tamisée. Pourtant, Sirice distingua très nettement une fine raie argentée sur la joue de cet inconnu. Une seconde pour analyser ces données et tout se remis en place dans l’esprit du Grand Sage : ce visage, cette voix... ici. Mais c’était impossible, il ne pouvait pas être ici. Le temps d’un battement de cœur, il était perdu, doutant de sa propre santé mentale, puis il formula à haute voix ce qu’il ne parvenait pas à admettre. Une forme d’expiation sous la forme d’un nom.


- Taronas ?

Aktus Taronas sourit au Grand Sage en révélant son visage. Face à la plus grande surprise de sa vie, c’est à peine s’il entendit le léger claquement sur sa droite. Il ressentit une brûlure sur sa cuisse droite, puis plus rien. Il tomba lourdement le sol, sans pouvoir réagir. Son corps ne lui obéissait plus, comme si son esprit s’était brutalement retrouvé dans une marionnette dont on venait de couper tous les fils. Il pouvait encore entendre, et il perçut son assistant pousser un cri avant de se taire presque aussitôt. Il pouvait encore voir, et il aperçut Kalsa’rok tomber à terre dans son champ de vision. C’était les deux seuls sens qui lui restaient. Rien d'autre n'était en état dans ce tas de chair inerte qui lui servait de corps. Et encore, il ne pouvait même pas bouger les yeux, juste observer ce qui se trouvait juste devant lui. Que lui arrivait-il ? Comme en réponse à sa question, Aktus Taronas s’accroupit pour placer son visage face au sien.


- Fléchette enduite d’une toxine neuro-paralysante. D’ici une dizaine d’heures, il n’y paraitra plus et vous retrouverez l’usage de vos membres.
- Nébuleuse ?


Un autre individu, un humain, vêtu du même type de manteau que Taronas, était sorti de sa cachette et se tenait au-dessus de Kalsa’rok lui aussi immobile.


- Oui, je sais. Vous n’auriez pas dû prononcer mon nom, Sirice. Procédez.


D’un geste fluide, l’humain dégaina un couteau et trancha la gorge du Galénien à terre. Sirice voulu hurler, mais il ne pouvait pas, il voulut frapper, mais il ne pouvait pas non plus. Il assista impuissant à la mort de son assistant, dont le sang était absorbé par le tapis au fur et à mesure qu’il s’écoulait. Kalsa’rok n’était pas encore tout à fait mort que Sirice fut soulevé par des mains fermes. Deux personnes l'épaulèrent et ils se mirent en route dans la foulée de Taronas à travers le dédale de couloirs du Sénat.

Une fois à la sortie où ils rejoignirent deux autres agents croisés, Sirice fut placé dans le compartiment à bagages d’un véhicule à moteur à répulsion qui décolla aussitôt. Aucune alarme n’avait retenti dans le bâtiment. Taronas connaissait parfaitement les lieux et leur avait fait contourner les rares postes de gardes et scanners protégeant la zone. Plusieurs heures s’écoulèrent, au moins deux ou trois, quand enfin le Grand Sage fut sorti de sa soute et amené à bord d’un vaisseau qui décolla presque aussitôt. On le jeta sans ménagement sur l’un des sièges de la cabine principale, entravé par des liens magnétiques. Les deux agents croisés sortirent après s’être assuré qu’il était correctement attaché. Ils le laissèrent seul un long moment. La cabine était celle d’un vaisseau privé de transport de passager, sans doute un petit modèle pour une vingtaine de personnes. Les sièges étaient luxueux, mais usés, quand au reste de l’équipement de bord il correspondait à peu près à ce qui se faisait juste avant la guerre. Tous les hublots étaient voilés, mais le léger frémissement du communicateur posé sur la table près de la porte indiqua que le vaisseau était en train de quitter l’atmosphère. Quand Taronas passa voir Sirice, celui-ci avait commencé à retrouver une partie de l’usage de ses muscles, et même s’il n’avait pas encore repris le contrôle de ses bras et de ses jambes, au moins pouvait-il bouger la tête. Le Dénerien s’assit calmement sur le siège lui faisant face. Sirice lui lança un regard méprisant, qui avait en son temps remis à sa place plus d’un sénateur arrogant. Mais Taronas ne semblait nullement décontenancé, au mieux peut-être amusé. La toxine faisait encore effet et il dut faire un effort pour prononcer un simple mot.


- Pourquoi ?
- Vous avez prononcé mon nom. Si nous l’avions laissé en vie, il m’aurait identifié et notre extraction aurait pu être compromise. Pour le moment ils n’auront qu’un cadavre et deux agents de sécurité disparus. Pas le moindre enregistrement, pas de témoins, pas d’indices. Nous aurons atteint le territoire contrôlé par nos troupes avant même qu’ils ne comprennent ce qui s’est passé.


Sirice ne savait pas ce qui le mettait le plus en rage : la mort injuste de son assistant ou le sourire satisfait de son kidnappeur. Il jeta un coup d’œil à ses liens.


- Pourquoi ?
- Votre enlèvement ? C’est vous le Grand Sage, faîtes donc ce que savez faire le mieux : tirer vos propres conclusions des données à votre disposition.


Sirice sentit le plancher vibrer sous ses pieds tandis que le vaisseau passait en hyperespace. Très vite, ils quittèrent le système de Sircona, et bientôt ils quitteraient l’espace de la Grande Coalition.


Sirice sentit les effets de la drogue se dissiper. Le brouillard dans lequel baignait son cerveau se leva partiellement et il put sentir qu’on l’emmenait de sa cellule à la salle d’interrogatoire. Les agents de ce centre connaissaient leur travail : le captif était à peine conscient quand il fut installé sur l’unique chaise de la pièce. Le picotement qu’il ressentit au niveau des poignets lui indiqua que ses liens étaient enclenchés. Il reprenait progressivement ses esprits, mais, quand il put ouvrir les yeux et regarder autour de lui, il vit aussitôt que quelque chose était différent aujourd’hui. D’habitude il faisait face à deux interrogateurs, debout derrière leur console de commande avec leurs échantillons de produits chimiques qu’ils lui injectaient au cours de la séance. Mais aujourd’hui la pièce était vide. Du moins il n'y avait personne d'autre que lui et, au lieu de la console, il y avait une chaise disposée à un mètre face à la sienne. Il y avait largement assez de place pour cela, la pièce était assez grande, au moins vingt mètres carré, entièrement blanche du sol au plafond et vivement éclairé au point que s’en était presque éblouissant. Quand il ouvrait les yeux ici, il passait presque toujours sans transition d’un grand flou noir à un grand flou blanc. Mais aujourd’hui personne n’était avec lui. Il se contenta donc d’attendre, de voir ce que les Croisés avaient prévu pour lui en ce nouveau jour de détention. Dix ou vingt minutes s’écoulèrent, au cours desquelles rien ne se passa. Les sédatifs se dissipaient et il se sentait à nouveau lui-même. Les séances n’avaient jamais lieu aux mêmes heures, et comme jusqu’à présent il n’avait aucun moyen de discerner le jour de la nuit, il en avait déduit qu’ils tentaient de détraquer son horloge interne pour l’affaiblir. Mais Sirice était un Grand Sage, et même au cent quarante-deuxième jour de détention, il savait à la seconde près quelle heure il était selon le temps galactique standard. Finalement il entendit derrière lui le bruit de la porte qui coulissait, puis des pas. Il resta calme et silencieux, attendant que le nouvel arrivant s'approche.


- Bonjour Sirice.

Il aurait reconnu cette voix entre mille.

- Sénateur Taronas.

Le Dénerien passa à côté du Grand Sage et alla s’asseoir sur le siège libre.

- J’ai en effet un siège au Sénat mais ici je crois que nous pouvons laisser de côté la politique.
- L’Histoire nous a appris que tout est toujours politique.
- Exact, mais en ces lieux je suis avant tout le directeur des opérations extérieures des services de renseignement croisés.
- Un espion. Quelle déchéance !
- Un préjugé bien humain, les Déneriens y verraient plutôt une réussite sociale. C’est curieux.
- Quoi donc ?
- Votre remarque. Les Grands Sages ne sont pas censés porter de jugement pourtant, non ?
- Sur les espions ?
- Je parle des préjugés sociaux influencés par l’espèce de celui qui les profère. Je croyais les Grands Sages les hérauts d’un amour infini entre les espèces.
- Nous favorisons toutes les espèces et tous les individus, même ceux qui se sont détournés de nous.
- Même moi ? Même après que j’ai kidnappé et un Grand Sage et fais tué son assistant.
- Ce que vous avez fait est un s...
- Un sacrilège ? Les Grands Sages se prennent-ils pour des dieux ?
- Un scandale. Vous vous posez en héros, Taronas, un redresseur de torts. Mais en réalité vous n’êtes qu’un boucher, responsable de millions de morts. Est-ce comme ça que vous concevez la guerre ? Le kidnapping et le meurtre ? La fin justifie les moyens pour vous et vos semblables. Ils sont encore nombreux au Sénat à espérer votre rédemption, mais moi tout ce que je vois à travers vous c’est le mépris de tout ce qui fait la Grande Coalition.
- Vous la sentez n’est-ce pas ?
- Quoi ?
- Cette colère, cette haine qui vous consume. Si vos yeux étaient des lance-plasmas je serais en cendres à l’heure actuelle.
- Que racontez-vous ?
- Ne niez pas Sirice, je l’entends, je la sens en vous. N’en ayez pas peur, ce genre de sentiments prouvent bien que vous êtes humain après tout… Mais n’est-ce pas le cœur du problème ? Les Grands Sages sont les gardiens de la Grande Coalition, une élite sans autre droit sur nous autre que celui d’être guidé par la sagesse. Pas d’individus avantagés, pas de rancœur faussant vos jugements, des choix logiques et impartiaux. Vos décisions sont sans appel, car vous restez neutre quoiqu’il arrive. Mais est-ce le cas, Sirice ? Ce sentiment qui vous anime aujourd’hui ne va-t-il pas à l’encontre de ce que vous êtes ? Un Grand Sage peut-il éprouver la colère ?
- Le contexte n’est pas vraiment propice à la sérénité.
- Alors votre sagesse si souvent vantée dépend du moment ? Ou plutôt de votre état d’esprit ? Comment savoir si un Grand Sage a fait un choix basé sur une analyse ou sur une intuition, sur des faits plutôt que sur ses émotions ? Cela ferait de vous de gens ordinaires, Sirice. Et comment pouvons-nous faire aveuglément confiance à des gens ordinaires dotés d’un droit divin ?
- Nous sommes formés pour…
- Pour réfléchir ? Sans doute. Mais pouvez-vous me jurer que n’avez jamais pris de décisions sur la base de votre ressenti, pas forcément envers une situation, mais envers une personne ? Pouvez-vous être réellement aussi impartial que vous l’affirmez ?


Sur ces mots, Aktus Taronas se leva et sortit de la salle. Sirice se retrouva à nouveau seul, n’ayant d’autre choix que de méditer sur les propos de son geôlier.



***** Entretien 18 – 157e jour *****

- Les Grands Sages doivent guider le peuple de la Grande Coalition et si celui-ci se fourvoie, ils sont heureusement là pour le remettre sur la route du progrès. Mais qu’arrive-t-il si ce sont les guides qui se trompent ? Vous interdisez qu’on vous contredise ou que votre jugement soit discuté, mais en cas d’erreur ? Ne serait-il pas normal que ce soit au peuple d’avoir le dernier mot ? Vous dites le représenter, mais les Grands Sages ont perdu de vue leur origine. Vous vivez dans des logements qui vous sont réservés, gérez vos affaires depuis vos propres locaux, êtes les seuls à pouvoir dire qui va devenir un Grand Sage et qui ne le sera pas. Vous êtes devenus une caste privilégiée, voire même arrogante, dont le lien avec le peuple s’est affaibli.
- Nous prêtons serment de protéger les citoyens de la Grande Coalition.
- Non, vous jurez d’assurer la mainmise de votre ordre sur notre démocratie.
- Nos décisions ne visent qu’à garantir ou renforcer la démocratie de la Grande Coalition.
- Là encore vous vous trompez. Les décisions des Grands Sages n’ont que pour seul but de se protéger eux et le gouvernement coalisé, pas le peuple. Vous-même n’avez-vous pas été un ami du sénateur Urbain, l’un des chantres de la main mise totale du Sénat sur l’armée ?
- Quel rapport avec...
- Les Grands Sages et les sénateurs sont tous les deux des élites gouvernantes qui se sont progressivement isolées du reste du monde. Combien de sénateurs sont des fils ou filles de sénateurs dites-moi ? Combien de sénateurs sont issus de milieux populaires ? Ils représentent comme vous une aristocratie arrogante qui défend farouchement son domaine réservé. Dans les hautes sphères du pouvoir actuel, seule l’armée permet à des individus talentueux d’émerger et de se hisser au sommet. L’exemple le plus frappant était le Grand Amiral Deronna. Parti de rien, il est devenu amiral grâce à son talent et qu’a fait l’aristocratie militaire ? Elle l’a rejeté, car il ne correspondait pas à ce que devait être un militaire : soumis et obéissant. S’il fut nommé Grand Amiral, c’est que pour la première fois en des siècles d’histoire, le Sénat a plié face à la pression populaire. Les gens aimaient Deronna car ils y voyaient l’image d’un homme ayant bravé le système et qui a triomphé de l’immobilisme dans lequel vous et les sénateurs avez plongé la Grande Coalition.
- Ils l’aimaient parce qu’il vous a humilié lors de la bataille d’Arkos. Le peuple aime les vainqueurs.
- Mais pas les sénateurs. En bouleversant le statu quo et en rendant à la Grande Coalition sa fierté, il s’est fait plus d’ennemis en une bataille que pendant toute sa carrière. Les sénateurs n’ont pas supporté d’être relégués au second plan, d’être dépossédés du contrôle total qu’ils exerçaient sur la Grande Coalition. Le peuple ne les admirait plus, car il s’était trouvé un nouveau héros issu de son sein. Seuls quelques individus l’ont soutenu dans les hautes sphères, et pas un seul d’entre eux n’était un Grand Sage, car vous aussi vous ne voulez rien changer. Vous ne garantissez pas le progrès pour nos citoyens, Sirice, vous vous assurez que rien ne bouleverse l’ordre établi.



***** Entretien 25 – 192e jour *****

- Les Croisés ne sont pas l’ennemi du peuple.
- Allez dire ça aux civils morts pendant vos conquêtes. Beaucoup des morts d’Arkos étaient mes amis et vous les avez tués sans la moindre pitié.
- Ce sont vos soldats qui, sur l’ordre de votre sénat, ont attaqué les premiers.
- C’était un accident, nous aurions pu résoudre cette crise pacifiquement si vous nous aviez écoutés.
- Vous vous dîtes pacifistes, pourtant le Sénat a autorisé cette mission. Car nous avions échappé à son pouvoir ? Au moment précis où une partie de sa population a décidé qu’il était temps de réinventer la démocratie sous une forme épurée, nous sommes devenus une menace pour la Grande Coalition au dire de cette assemblée.
- Puis vous avez attaqué.
- Avions-nous le choix ? Vous lanciez des reconnaissances sur notre territoire. Dans quel but selon vous ? Vous vous êtes drapés dans votre manteau de vertu en proclamant que vous ne feriez pas la guerre malgré la progression de nos troupes, mais la réalité c’est que vous n’étiez pas encore prêts. Nous avons bougé trop tôt et vous avez paniqué.
- Est-ce comme ça que vous justifiez le sac d’Arkos ?
- Avez-vous entendu parler de la reconquête de la planète ? Deronna a fait bloquer le portail spatial avant de pilonner nos forces depuis l’orbite. Aucun bouclier dans l’univers n’aurait pu les protéger d’un tel déluge de feu. Nos troupes n’ont pas eu droit à la moindre possibilité de capituler, les forces coalisées voulaient venger dans le sang les pertes de la première bataille. Les soldats sont aussi brutaux et sanguinaires dans chacun des deux camps, Sirice, ils ne savent que combattre et tuer. Si nous voulons la paix, il faut que ce soit des gens intelligents qui rapprochent les peuples, des gens comme nous, Sirice. Ce n’est que par notre inaction que la guerre triomphera. La paix est la seule solution pour chacun des deux camps et même si elle semble aujourd’hui hors de portée, nous devons tout mettre en œuvre pour l’atteindre. Il faut être deux pour y arriver. Moi je compte m’atteler à cette tâche, et vous, Sirice, voulez-vous vraiment faire la paix ?



***** Entretien 33 – 213e jour *****

- L’attaque du convoi 541 a surpris notre commandement militaire. Mes collègues du contre-espionnage avaient détecté une brèche dans notre sécurité et nous savions que vous menaceriez ces vaisseaux. En fait, à la vue de la puissance défensive de ces convois, nous nous attendions à l’attaque de tout un groupe de combat, c’est pourquoi nous avions deux unités à moins de trente parsecs de la route empruntée. La brièveté de cet assaut les a empêchés d’intervenir. Mais jamais nous n’aurions pensé qu’un seul croiseur puisse faire tant de dégâts aussi vite. Saviez-vous que depuis il y a eu 8 autres attaques du même genre ? Et à chaque fois elles étaient plus brutales et efficaces, nous obligeant ainsi à renforcer les escortes et donc affaiblir nos premières lignes. Une stratégie classique, mais efficace qui porte la marque de Deronna. Son successeur à la tête de votre flotte a même poussé le vice, il y a un mois, jusqu'à exécuter plusieurs attaques simultanées. Pour nos stratèges, ça ne peut vouloir dire qu’une chose : cette technologie nouvelle que vous avez développée est arrivée à maturité. Nous avons détecté une augmentation des vols de reconnaissance ce qui signifie que bientôt les coalisés frapperont, et face à ces vaisseaux les nôtres seront balayés. Cette bataille et celles qui suivront seront des massacres, à moins que nous ne puissions rétablir l’équilibre.
- Voilà donc le pourquoi de tout ceci, vous voulez notre technologie la plus avancée.
- Non Sirice, je veux votre aide. Il n’y a qu’ensemble que nous pourrons sauver ce bastion de démocratie de la horde que s’apprête à lâcher sur nous le Sénat. Les Grands Sages connaissent l’Histoire, vous savez comment s’est terminée la Guerre des Hydres. Les Piscilliens ont été anéantis et leur civilisation n’existe plus qu’à travers les récits historiques. Croyez-vous que les sénateurs hésiteront un instant à faire subir à Delubronne ce qui est arrivé à Oceanus si nous refusons d’abandonner nos convictions et de nous soumettre ?
- Non, ils ne...
- Vous m’avez dit, un jour, que la principale mission des Grands Sages est de protéger le peuple. Et bien aujourd’hui c’est presque la moitié des êtres vivants de cet univers qui est en danger. Des individus mourront par milliards entiers si vous ne nous aidez pas à rétablir l’équilibre des forces. Car croyez-moi Sirice, jamais nous n’accepterons de renoncer aux libertés que nous avons acquises. Nous préférons être un détail de l’histoire plutôt que de retourner à notre ancienne condition. Si la mort est le prix à payer pour avoir goûté la liberté, alors nous l’acceptons sans peur. Aidez-nous Sirice, nous avons besoin de votre soutien.



***** Entretien 39 – 235e jour *****

- La seule façon de rétablir l’équilibre est que nous trouvions un moyen de répliquer la technologie de la Coalition mais nous n’en avons plus le temps. Notre dernière chance, de sauver aussi bien nos concitoyens que les vôtres, est de nous emparer du laboratoire qui l’a conçu et retourner cette arme contre ce gouvernement qui dresse coalisés et croisés les uns contre les autres sans autre but que de réaffirmer sa toute puissance sur nos vies. Donnez-moi le nom de la planète, Sirice. Nous ne pouvons rester passifs tandis qu’un massacre se prépare. Vous êtes le directeur de recherche de Conventone, vous savez où se trouve ce laboratoire, vous connaissez le nom de la planète.
- Si je vous donne ce nom, ce sera la population coalisée qui en paiera le prix.
- Seule notre inaction condamne des civils. En me disant comment rétablir l’équilibre des forces, nous paralyserons les combats. Aucun militaire n’osera plus risquer de voir sa flotte être massacrée en une annihilation mutuelle avec l’une des nôtres. Les sénateurs des deux camps seront obligés de trouver un accord, de faire la paix. Allez, Sirice. Un nom.
- Je...
- Un simple nom. Libérez-vous, Sirice. Aidez-nous à sauver les gens d’eux même, ceux-là mêmes que vous avez juré de guider.
- Ce serait une trahison.
- Ce serait une trahison envers eux et envers vous-même de ne pas le faire.
- Je ne dois...
- Un simple nom.
- Gé... Gévaliane. Ils sont sur Gévaliane.




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Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-10 : Sirice

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