Origins Return - Forum: Nom de code : Hagen - Origins Return - Forum

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Nom de code : Hagen Saison 2, Chapitre 3

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Posté 31 octobre 2012 - 08:31

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~ Nom de code : Hagen ~
Prélude d'un affrontement...



Le chaos qu'a généré la sécession d'une partie de ses possessions et de sa population a plongé la Grande Coalition dans un bain glacé de stupeur et de panique. Mais c'était à l'état-major coalisé que l'inquiétude était la plus palpable. Bien que ses effectifs n'étaient plus les mêmes qu'à l'époque de la Guerre des Hydres, la flotte de la Coalition se voyait tout de même amputée d'environ un tiers de ses vaisseaux, soit autant d'appareils armés pour la guerre, aux portes du territoire coalisé. Pour autant, la guerre n'était pas une fin en soit, du moins pour le moment. La réunion exceptionnelle de la Commission des Affaires Militaires du Sénat et de l'État-Major mis à jour des informations pour le moins troublantes. Outre les pertes matérielles, vaisseaux et bases entre les mains de la nouvelle "armée" Croisées, nombre de jeunes officiers avaient changé de camp, en convainquant leurs équipages de faire de même. L'encadrement de l'armée coalisée devenait fragile, et la situation périlleuse. Cela dit, les officiers restés fidèles à la coalition représentaient un problème presque aussi important que ceux qui en étaient partis. Si le sénateur Urbain avait une entière confiance dans le Grand Amiral Oggan et dans le Général en Chef Pollus, les commandants en chef de la flotte et de l'armée coalisée à qui on pouvait se fier pour suivre les directives du Sénat, il se méfiait en revanche des hauts gradés réclamant une politique plus agressive. Certains amiraux comme Deronna ou Hitias réclamaient le réarmement complet de la flotte pour parer à tout mouvement hostile des Croisés. Ces « va-t'en-guerre » pouvaient compter sur le soutien, heureusement encore marginal au sein du Sénat, de personnalités comme la sénatrice Tiash Kassha qui demandait que la flotte coalisée soit en mesure de maintenir le statu quo actuel, tant pour empêcher les Croisés de devenir agressifs que pour dissuader tout ralliement de nouvelles colonies à la mouvance frénétique croisée, en leur prouvant que la Grande Coalition avait les moyens de les protéger. Cette question du renforcement des forces armées devint un problème récurrent au fil des sessions du Sénat entre militaires et diplomates. Pour mettre fin à ces demandes incessantes, en tant que dirigeant de la faction pacifiste, porte-parole du Sénat et ami personnel du Grand Consul, le sénateur Urbain autorisa en 5757 l'envoi d'une mission d'espionnage afin d'évaluer le déploiement de la flotte Croisée et de pouvoir déterminer précisément ses intentions. Il espérait ainsi couper l'herbe sous le pied de ses opposants en leur démontrant que la voie militaire n'était ni nécessaire, ni même souhaitable. C'est ainsi qu'eut lieu l'incident de Sirios.

Les vaisseaux coalisés tenaient leur position au point 4 à un peu plus de vingt parsecs du monde croisé de Sirios. Le Commandant Fersus pouvait suivre la progression de l'appareil de reconnaissance, nom de code Hagen, sur l'écran principal de la passerelle de son vaisseau, le Kelewa. Avec son vaisseau d'appui, le croiseur léger Geyus et les trois frégates d'escorte, ils formaient l'unité de soutien delta qui, comme les autres unités déployées pour cette mission, avait un rôle d'observation stratégique du trajet du vaisseau-espion, et de soutien armé si nécessaire. Ce type de vaisseau de reconnaissance était équipé de capteurs avec une portée très supérieure à celle des systèmes de surveillance planétaires, lui permettant d'observer idéalement sans être vu. Mais le principal risque était qu'une patrouille croisée le détecte par hasard. La clé du succès était d'agir rapidement, avant que les Croisés ne s'aperçoivent de quoi que ce soit. Mais si les choses devaient mal se passer, les unités de soutien étaient prêtes à intervenir pour assurer le retour de Hagen vers l'espace coalisé. L'unité gamma venait d'envoyer le signal que le vaisseau espion avait quitté leur zone de surveillance et que c'était désormais à delta de jouer les anges gardiens. Hagen avait effectué les deux tiers de son parcours, dont déjà la moitié à proximité des planètes croisées. La tension montait, doucement, sur la passerelle du Kelewa à chaque réception d'informations en provenance de Hagen. Il poursuivait son avancée. Jusqu'à présent tout allait bien.

Hagen était en train d'envoyer son troisième signal de point de passage, quand soudain, la communication en cours fut perdue. Le Commandant Fersus ordonna aussitôt de lancer un diagnostic du système, mais il se doutait que le problème ne pouvait pas venir du Kelewa. Le vaisseau-espion était normalement au troisième point de passage de cette zone, dès que l'officier des communications confirma que tous les systèmes étaient opérationnels le Commandant donna l'ordre à l'unité delta de passer en hyperespace vers ce point dans l'espoir d'y retrouver Hagen. L'appareil de reconnaissance était toujours en zone croisée. Chaque seconde perdue augmentait les risques de désastre.

Lorsque l'unité delta sortit d'hyperespace, ses capteurs commencèrent immédiatement à balayer la zone.

- Commandant, j'ai de multiples signatures droit devant.
- Des vaisseaux ?
- Trop petits. Je lance une recherche.
- Que les frégates se déploient, il faut retrouver Hagen.

Les vaisseaux coalisés qui étaient arrivés sur site à quelques centaines de kilomètres du point de passage de Hagen commencèrent à se disperser pour balayer le secteur.

- Commandant, l'ordinateur a trouvé une concordance, ce sont des mines IEM.
- Bon sang, Hagen a dû émerger en plein milieu de ce champ de mines. Cela explique le message interrompu... La transmission a démarré et une fois les condensateurs chargés, les mines ont démoli son électronique...
- Commandant,...
- Oui, je sais... Lors de leur phase de chargement, ce type de mine envoie un signal d'alerte. Il faut immédiatement retrouver Hagen ou la moitié de la flotte croisée va débouler.
- Nous recevons un message en provenance de la frégate Groli’ita.
- À l'écran.

L'officier des communications fit basculer la transmission vers l'écran de son supérieur, à peine connecté, le capitaine du Groli’ita commença son rapport.

- Commandant, nous venons de localiser Hagen. Nos premiers scans n'ont détecté aucune activité électronique à bord. Nous espérons que les systèmes de survie de secours se sont enclenchés normalement. La bonne nouvelle est que par l'inertie qu'il avait au moment de la décharge, l'appareil est sorti du champ de mines. Attendons les ordres.
- Sécurisez la zone nous vous rejoignons.

La connexion s'interrompit tandis que le commandant donnait ses ordres. La flotte coalisée mit aussitôt le cap vers le Groli’ita, et à peine arrivé, le croiseur Geyus commença les opérations pour le remorquage de Hagen sous la protection du Kelewa et des frégates.

- Commandant ! Six appareils viennent d'émerger d'hyperespace. Distance : Cinq mille huit cent vingt-six kilomètres.
- Que la Mère nous protège.

- Ici l'unité d'intervention de la Force Planétaire de Sirios. Flotte coalisée, vous violez un territoire sous contrôle croisé. Votre présence n'est pas désirée dans ce secteur. Veuillez désactiver vos armes et vos boucliers, et nous suivre vers le spatioport de Sirios. Ici l'unité d'intervention...
- Coupez ce canal.

L'officier des communications interrompit la transmission provenant des vaisseaux croisés qui avaient commencé à se déployer, acculant les Coalisés à proximité du champ de mines. Le Commandant Fersus sentait peser sur lui les regards de tous le personnel de la passerelle. Il savait que tous les membres d'équipage de tous les vaisseaux de l'unité delta attendaient sa décision. Les ordres étaient formels, éviter tout contact avec les Croisés. Mais à l'heure actuelle, ces ordres ne valaient plus rien. Le contact était établi, pour sûr. On l'avait entraîné pour suivre les ordres de ses supérieurs ou du Sénat, pas pour improviser face à un ennemi, quel qu'il soit, dans une situation inextricable. Pas de solution, que de mauvaises options. Les Croisés savaient déjà que la Coalition tentait des opérations militaires dans une zone sous leur contrôle. Il n'y avait qu'un pas pour que l'idée de l'espionnage, de la préparation à une lutte armée, ou juste de la découverte des projets des Croisés, ne germe dans leurs esprits. Le Commandant devait prendre une décision et il le savait. Mais laquelle ? Se rendre, fuir ou se battre. En cet instant, la seule chose certaine, c'est qu'il n'avait pas le droit de remettre sa flotte aux Croisés.

- Boucliers à pleine puissance. Cap au 045 alignement 0 assiette +12, que le Geyus nous suive. Les frégates commencent des manœuvres d'intimidation. On force le passage et on passe en hyperespace dès que possible.
- Commandant...
- Faites ce que je dis !


La flotte coalisée se lança en avant, les deux croiseurs légers en formation serrée, tandis que les frégates accéléraient sur des vecteurs d'attaque face aux appareils croisés pour les forcer à rompre leur formation.
- Monsieur, deux croiseurs ennemis se déplacent sur notre cap. Ils vont nous bloquer le passage.
- Préparez une solution du tir, on va s'ouvrir le passage s'ils s'entêtent.
- Commandant, nos ordres...
- Sont de ramener Hagen ! On sort de ce piège et on verra après pour le reste.

Les frégates des deux camps évoluaient toujours plus vite, toujours plus prêt les unes des autres et des croiseurs. Et ces derniers étaient désormais sur des trajectoires menant droit à la collision.

- Commandant, si nous ne stoppons pas nous allons les éperonner.
- Tir de sommation.
- Monsieur,...
- C'est un ordre ! Tir de sommation sur le croiseur ennemi le plus proche.

Le commandant Fersus écarta la sueur qui lui coulait devant les yeux tandis qu'avec un air paniqué, le responsable de l'armement tribord lançait un tir des canons plama latéraux. Aussitôt l'enfer se déchaina. Le Geyus et les vaisseaux croisés se mirent à tirer tandis que les frégates lançaient leurs missiles. Le Kelewa sursautait sous les impacts de plasma. Ses boucliers encaissaient les coups.

- Mais qu'est-ce qu'ils font ? Ordre de cessez-le-feu ! Donner l'ordre bon sang !
- C'est trop tard, commandant. Il faut qu'on se sorte de là maintenant.

Pendant cinq longues minutes, les vaisseaux des deux flottes échangèrent de puissantes décharges. Pendant ce temps, le Kelewa et le Geyus poursuivaient leur route, droit devant, sur les appareils croisés, et courraient après leur chance de passer en hyperespace. Alors que le Kelewa était en tête à cinq cents kilomètres environ du vaisseau ennemi le plus proche, l'officier de commandement Croisé préféra quitter sa position plutôt que de risquer la collision. Enfin libre, l'unité delta accéléra et passa en hyperespace sous les tirs des vaisseaux croisés.

Le bond ramena l'unité dans l'espace de la Grande Coalition. L'équipage laissa éclater son soulagement, mais le commandant Fersus n'était pas vraiment là. Dans sa tête, les conséquences de cette opération se bousculaient, se mêlaient à l'adrénaline des instants écoulés, dans une sorte de danse infernale. Cette escarmouche ne passerait pas inaperçue, qu'avait-il donc fait ?


- Commandant ?
- Quoi ?

La voie de son second l'avait tiré de ses réflexions.

- Le Geyus dit que l'équipage de Hagen est sain et sauf.
- Bien. Ouvrez un canal sécurisé vers l'Etat-Major, je dois faire mon rapport sur ce qui s'est passé aujourd'hui.

Croisés et Coalisés n'avaient pas de raisons d'entamer une guerre ouverte. D'ailleurs, personne ne le souhaitait. Pourtant, bien qu'il n'ait techniquement fait aucune victime, l'incident de Sirios devait avoir des répercussions sans précédent. Les dirigeants du mouvement croisé tirèrent parti de cette affaire. C'était une occasion rêvée de démontrer que la Coalition n'avait non seulement pas reconnu leur scission, puisque violant leurs frontières, mais qu'en plus elle n'hésitait pas à recourir à des opérations militaires pour rétablir sa domination ou, le cas échéant, faire taire toute tentative d'opposition. Mais c'est au sein de la Grande Coalition que l'incident de Sirios eut le plus grand écho. Les partisans du réarmement virent à travers le champ de mines et l'affrontement le fait que les Croisés s'armaient, et qu'en conséquence il fallait préparer les forces armées à défendre le territoire coalisé. Les courants pacifistes, quant à eux, tirèrent comme conclusions que laisser les militaires gérer cette crise ne pouvait conduire qu'au désastre, comme cela avait été le cas sur Sirios. Bien qu'affaibli politiquement, le sénateur Urbain restait néanmoins toujours assez puissant pour bloquer toute tentative de renforcement de l'armée et la voie diplomatique restait l'option privilégiée du Sénat.

Cet incident n'avait été qu'une simple escarmouche, mais il portait en lui les graines d'un conflit dont les proportions renverraient la Guerre des Hydres au rang de simple anecdote historique.


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Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-3 : Groupe de Combat Aérospatial

Ce message a été modifié par Muadthib - 31 octobre 2012 - 19:46.

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