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Sécession Saison 2, Chapitre 2

#1 L'utilisateur est hors-ligne   Muadthib Icône

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Posté 23 octobre 2012 - 19:04

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~ Sécession ~
La réponse à l'ignorance...



L’arrivée sur l’échiquier politique des représentants de la Marche des Ignorants, au début du 56e siècle, n’était que le prélude à une suite d’évènements qui modifiera à jamais l’univers. Forts de leur première représentativité de 3% en 5612, les Marcheurs ont multiplié les tractations, les mouvements de contestation et les discours. L’écho qui leur était fait dans la population gagne en amplitude au fil des jours, des années et des scrutins. Si bien qu’aux élections sénatoriales de 5692, la MDI compte 15% de siège au sénat. Loin de leur volonté apolitique d’antan, la MDI s’impose aujourd’hui comme une force politique avec laquelle il faut composer. Pour autant, les Marcheurs ne sont pas encore majoritaires au sein du sénat, et de loin. Malgré la virulence et la pertinence des discours des sénateurs apparentés MDI, rien ne bouge. Pour le moment, les plus violentes actions de la MDI se sont limitées à des manifestations, avec parfois quelques débordements, mais rien de crucial. C'est d'ailleurs la volonté des Marcheurs depuis leur création. Faire entendre une voix par le pacifisme et la négociation. Mais comme toute chose de l'univers, ce dogme a ces limites. La lourdeur de l'administration, les méandres du changement et la rigidité de l'esprit. Rien de tel pour assoir un empire sur un piédestal le rendant à la fois trop bon et trop beau.

« La Grande Coalition s’installe et se complait dans son ignorance, dans sa suffisance et se refuse au changement »
Tels ont été les mots du sénateur Quaïros, Séléris de son état. C’est d’ailleurs l’un des rares Séléris à prendre parti pour la MDI. Il faut avouer que c’est pour le moins inhabituel de voir un Séléris s’impliquer de cette façon dans une mouvance politique. Ils ne sont pas habituellement de ceux qui considèrent la politique comme un art premier. D’ailleurs, la plupart des partisans de la MDI sont à chercher chez les Humains et les Déneriens. Très peu par contre chez les Séléris et les Galéniens. Une chose est sûre, en revanche, c’est que les Sells ne partagent pas ce genre de convictions. Ils croient profondément en la politique actuelle. Ils font preuve, comme toujours d’une certaine unité à ce sujet. Infaillible, inamovible. Il a toujours été délicat au sein de la Coalition de prendre fait et cause. En effet, bien que la liberté d'opinion soit un des vecteurs fondamentaux de la Coalition, il faut bien avouer que l'un des paramètres importants est de conserver la cohésion des peuples, en leurs sains, et entre eux. Des millénaires ont construit cette entente. Elle est aujourd'hui solide. C'est pour cette raison que les mouvements contestataires sont aujourd'hui plus à même de s'exprimer. Les grandes figurent de ces mouvements sentent que le moment est propices à des prises de position. Les courants de pensée ne sont certainement pas spécifiques à une ou plusieurs races. Chaque opinion, qu'elle soit énoncée en public ou non, est la propriété de la personne qui la confie, au-delà de toute appartenance raciale. C'est la source de la plus grande force de la Coalition, mais aussi de sa plus grande fragilité. Il est évident qu'en l'état actuel des choses, l'unité des peuples n'est plus une question centrale, ternie et considérée comme éternelle par sa traversée des temps.

Les sénateurs MDI se présentent depuis leur arrivée au sénat comme force de propositions. Ils enchaînent les dépôts de propositions de loi, redoublent de ténacité et d’abnégation dans les débats, parfois houleux, sur la politique de recherche, d’expansion et de développement de la Coalition. À l’exception de quelques rares amendements aux conséquences négligeables, aucune proposition à l’initiative des Marcheurs ne fait recette. Elles sont toutes refusées, balayées ou ignorées. La MDI essuie revers sur revers et le mécontentement s’élève. Ils apparaissent toujours comme des marginaux, des mécontents, des insatisfaits, et ce malgré le nombre de leurs représentants. Ce statu quo est une situation qui semble convenir au reste du sénat.

« Tant que les Marcheurs restent de cette façon sous contrôle, par nos décisions ou notre régime, nous sommes sûrs de pouvoir pérenniser l’existence de la Coalition pour les siècles à venir »
Tels étaient les mots du Sénateur Urbain lors du 1256e anniversaire de la fondation de la Grande Coalition, en privé bien entendu. Pas sûr qu’à ce moment précis Urbain se soit douté des conséquences de ces quelques mots. Personne ne put dire comment, mais cette phrase du porte-parole du sénat arriva aux oreilles des sénateurs de la MDI. Dès lors, l’affrontement perpétuel allait prendre une toute nouvelle tournure.

À la mi-année 5755, et pour la première fois depuis la création de la Coalition, pas moins de 411 sénateurs présentèrent leur démission en séance plénière. Vous l’aurez compris, des Marcheurs. Après la remise de leurs lettres destitutives, c’est le sénateur, enfin ex-sénateur maintenant, de la planète Médénas, colonie historique, qui prit la parole :

« Sénateurs et Sénatrices,

Si je me trouve devant vous en ce jour, c’est pour annoncer que tous les sénateurs affiliés à la Marche des Ignorants ne siègeront plus à vous côtés. Les paroles du Sénateur Urbain ont été entendues et comprises. Nous savons maintenant que, malgré toute notre bonne volonté, en dépit de nos efforts pacifistes pour faire entendre notre voix, nous ne serons jamais pris au sérieux. Nos revendications resteront sans réponse. Dans ces conditions, vous comprendrez qu’il nous est impossible de subir cet affront sans réagir. Souvenez vous tous de ce jour, mes frères et sœurs, où chaque membre de cette assemblée dit adieu au système politique que nous portons dans nos cœurs depuis tant d’années.[…]
Sachez bien ceci : à compté de ce jour, les colonies ayant fait le choix de croire en un avenir dynamique et prospère en désignant un Marcheurs comme représentant ont pris la décision solennelle après référendum de couper tout lien avec les autres planètes de la Coalition. Après tant d’années, vous allez aujourd’hui connaître le prix de l’ignorance. »


Sénateur Aktus Taronas
Le discours le plus marquant de l’histoire, sans comparaison possible. Il est à noter que le jour de ce discours était un jour de retransmission publique des débats du sénat, comme il en était coutumes une fois par mois. Alors que de la demi-sphère du sénat montaient des cris de mécontentement et quelques noms d’oiseaux, ordre fût donné sur les colonies des Marcheurs de mettre en place le plan Case Orange. Cette action, qui de toute évidence avait été préparée à l’avance, prévoit plusieurs choses :

- Interruption des transports et autres liaisons en provenance ou à destination de colonies hors MDI
- Rupture des approvisionnements en dehors des colonies et des vaisseaux ralliés à la MDI
- Réorganisation des planètes vers un fonctionnement en autonomie totale
- Mise en place d’une protection pacifiste armée des espaces sous contrôle de la MDI

Ces mesures furent immédiatement annoncées à l’ensemble des sénateurs. Effet d’action, mais surtout effet d’annonce. L’un des objectifs premiers étant que les sénateurs de la Coalition prennent la pleine mesure du soulèvement qu’ils ont provoqué. Sircona et les principaux centres nerveux de la coalition allaient sans aucun doute subir le contrecoup de ce mouvement. Un mouvement... tel était-il défini à ce moment précis. Il va sans dire que les pôles économiques et culturels locaux n'avaient jamais eu l'opportunité d'occuper une place plus importante. C'est le moment inespéré que tant attendaient. D'ailleurs, c'est en partie sur la puissance de certaines de ces colonies, telles Médénas ou Davo, que les Marcheurs ont fondé l'initiative de leur mouvement. Ils comptent bénéficier des infrastructures commerciales, des cultures alguaires de Hyurios, des mines de gyzréites de Jisard II et de manières générales toutes les ressources dont les colonies sous le contrôle de la MDI pouvaient regorger. Priver la coalition de tout ou du moins d'une partie de son ravitaillement, de la plupart de ses clients, augmenter l'impression d'étouffement, les objectifs étaient claires, la méthode était, elle, discutable. Durant les dernières années, les Marcheurs, Taronas en tête, se sont efforcés de développer les colonies périphériques, telles que Médénas, pour accroître significativement leur influence. Que ce soit en termes de population, d'économie ou de taille, ces colonies étaient encore loin d'être comparables à la toutes puissances de Sircona ou d'Arkos. Mais la politique menée localement portait ses fruits. Et cette évolution avant bien sûr un but louable bénéficiant aux habitants, mais il se trouve que le dessein des Marcheurs en a fait des outils de pression, de menace et de propagande. Les sénateurs coalisés n'avaient pas à l'esprit la complexité des motivations et des ressources engagées par la MDI dans leur action. Dans les premières secondes après l'annonce, tous les esprits ont du murmurer quelques éclats de rire, quelques "Ils n'y arriveront pas", entre autres choses. Après la béatitude des premières minutes, les Marcheurs s’apprêtaient à quitter le Sénat et à rejoindre leurs colonies pour en prendre l’administration, lorsque la sénatrice Sell Kassha prit la parole :

« Messieurs les Marcheurs,

Je vous en conjure. Ne nous confrontons pas. Nous avons la clairvoyance suffisante pour nous entendre, pour que nos courants de pensée coexistent et pour exprimer et débattre de nos points de vue par une autre méthode que celle-ci. Nous valons mieux. Votre action et votre témérité sont louables, mais elles me laissent craindre un avenir sombre pour tous nos peuples. Nous avons tous travaillé main dans la main pour construire la plus grande entente inter-espèces qui n’ait jamais existé. Ne sombrons pas, je vous en conjure, dans une guerre ouverte. Ce n’est pas la solution. Je suis certaine que vous avez connaissance du nombre de colonies fragiles qui dépendent des liaisons que vous interrompez. C’est une question de vie ou de mort pour des millions de nos concitoyens. Sachez toutefois que nous avons les moyens de rétablir par la force la situation en cas d’extrême nécessité, et vous le savez pertinemment. C’est une extrémité à laquelle je ne souhaite pas me résoudre, et je suis intimement convaincue qu’aucun des membres ici présents ne le souhaite. Le temps de la barbarie et de la violence est, et surtout doit resté des éléments du passé. Je vous le demande, ne vous engager pas sur une route qui mènera indubitablement vers une scission de nos peuples. »


Après ses quelques mots enflammés, sous le regard du Grand Sage Sirice, membre de l'État-major de la flotte sénatoriale, la sénatrice fût interrompue par une ultime bravade de Taronas :

« Chère consœur,
Votre sentiment vous honore, mais il est malheureusement trop tard. L’action est aujourd’hui notre dernier recours devant votre arrogance. Ne croyez surtout pas que nous ne sommes qu’une poignée de fous sans défense. Récoltez maintenant les fruits de vos propres plantations. Vous avez fait de nous des révolutionnaires, des combattants de la liberté d’opinion et de la démocratie. Vous nous avez lancé sur le chemin de la croisade. Vous avez fait de nous des Croisés. »


La séance s’interrompit quelques minutes après ces derniers mots, dans l’incompréhension et la confusion la plus totale. Sirice reçut alors un message en provenance de l’état-major, stipulant que pas moins de 31% de la flotte sénatoriale se réclamaient de la MDI. Tous ces vaisseaux, ces équipages avaient rejoint l’orbite d’une colonie sous contrôle Marcheur, sous contrôle Croisé serait plus à propos dorénavant, pour en défendre les convictions. La perspective de voir se dérouler un combat fratricide ne plaisait à personne. Les images de tels affrontements circulaient dans l'esprit de Sirice, une tragédie, un drame. Il ne saurait en être question. Il existe forcément un moyen diplomatique de résoudre ce conflit, de passer à autre chose et d'oublier ces rancoeurs qui nous hantent. Quelques mots d'une pensée bien triste... Une liste incomplète des vaisseaux et des Commandants en cause était jointe au message. Le premier nom à figurer sur la liste :

« Commandant Arslan, officier de commandement du Crévile »
Ce commandant en question était un jeune officier de la flotte, récemment promu au commandement d’un vaisseau de combat. C’était à vrai dire l’un des plus proches protégés de Sirice. Déception, peine et déchirement emplirent alors le cœur de Sirice. Il eut du mal à comprendre ce qui avait pu pousser son élève à rejoindre les rangs croisés. Des prises de position comme celle d'Arslan, il y en eut par dizaines, par centaines. Ils semblaient tous animés d'une telle force de conviction que les membres de l'état-major coalisé ont craint, un bref instant, se retrouver en infériorité numérique. Quel est l'intérêt de cette idée me direz-vous. À vrai dire, il faut se mettre à la place d'un militaire qui, aussi optimiste puisse t-il être, est conditionné et formé à toujours envisager le verre à moitié vide, c'est à dire, dans ce cas, d'imaginer le pire scénario qui puisse se produire. Ce n'est pas pour les réjouir, croyez-moi. Mais c'est leur métier. Ils ne sont ni devins, ni voyants. Ils ne sont pas plus clairvoyants que les personnes qu'ils servent et qu'ils protègent. Ils ne savent pas plus que leurs voisins ce que va leur réserver l'avenir proche. Ils espèrent seulement, comme le chêne centenaire, courber l'échine face à la tempête et résister, s'assouplir, pour attendre l'aube d'un jour meilleur. Sirice était quelque peut attristé par cette nouvelle, mais il était tout de même fier d'avoir fait d'Arslan un homme aussi courageux, un homme de conviction.
Cependant, il n’imaginait encore pas que, dans les années à venir, Arslan jouerait un rôle tout particulier. Optimisme, peut-être. Naïveté, probablement. Le comble pour un Grand Sage.



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Lexique
Topic de discussions
Add-on n°2-2 : Les vaisseaux de combat

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