Origins Return - Forum: La Guerre des Hydres - Origins Return - Forum

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La Guerre des Hydres Saison 1, Chapitre 13

#1 L'utilisateur est hors-ligne   Muadthib Icône

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Posté 07 août 2012 - 19:02

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~ La Guerre des Hydres ~
Suite et fin d'un conflit de civilisations...


L’agressivité et la maîtrise des techniques de combat spatial et atmosphérique face à une Grande Coalition qui n’avait plus connut la guerre depuis plusieurs millénaires, voir au-delà pour certains de ses membres, ne pouvaient que donner l’avantage aux Piscilliens, tout spécialement au début du conflit contre un adversaire qui devait réapprendre l’art de la guerre. Mais les innombrables mondes qui constituent la Grande Coalition présentent un immense réservoir d’êtres vivants, d’industries et de départements de recherche que la sénatrice galénienne Chir’dak avait baptisé « le géant qui flemmarde ».

Les chantiers spatiaux de Telakos et de Xerigordon produisaient désormais à la chaîne les vaisseaux amiraux dont l’armement et les systèmes défensifs n’avaient pas cessé d’évoluer depuis le début de la guerre, tandis que l’académie navale de Gataël formait des officiers compétents qui avaient appris des erreurs de leurs aînés. La flotte militaire coalisée s’était transformée, au cours des années, en une entité forte et déterminée où l’amateurisme des débuts avait fait place au professionnalisme de ses équipages.
Le rôle joué par les Grands Sages fut également déterminant. Artistes de la stratégie militaire, ils mirent au point le plan de reconquête des territoires perdus alors que les Piscilliens avaient encore l’avantage au combat. Pourtant, il ne s’agissait pas de rêves ou d’ambitions, mais d’une véritable analyse se basant sur des faits quantifiables, prévisibles et inévitables. À l’heure où la Grande Coalition tremblait, les Grands Sages avaient déjà déterminé comment remporter la victoire. L’avenir leur était inconnu, mais pour qui sait lire à travers les possibilités et probabilités des évènements à venir, il ne s’agit pas d’un chemin obscur. Ils ignoraient bien sûr où, quand et comment frapperaient les Piscilliens à la bataille suivante, mais ils pouvaient deviner où en se basant sur les données telles que la position de certaines planètes stratégique, celles riches d’industries ou de ressources. En fonction de l’importance de la planète, il était possible d’estimer la force de frappe que les Piscilliens y consacreraient. Enfin, la notion du quand pouvait être évaluée selon les temps des trajets, le temps nécessaire pour sécuriser un monde avant de passer au suivant. En quelques mois les Grands Sages avaient retracé le plan de bataille des Piscilliens et prévu la majorité de leurs déplacements. Il ne restait alors plus qu’à la flotte coalisée de tout mettre en œuvre pour s’y opposer toujours grâce aux conseils des Grands Sages.

Le portail spatial joua également un rôle déterminant dans cette guerre. L’utilisation de ce réseau permettait non seulement le transfert immédiat de personnel et de matériel vers les points-clés de la galaxie, mais également des communications. Alors que les Piscilliens émettaient leurs messages dans le sub-espace usant d'une technologie de faible efficience, ce qui impliquait des temps de latence entre deux flottes cherchant à se coordonner, la Coalition réservait ce dispositif pour des vaisseaux dans le même système solaire tandis que les communications longues distances passaient par le portail spatial. L’état major coalisé pouvait être tenu au courant de la position de ses flottes en temps réel et coordonner des assauts en quelques minutes, ce qui donnait à la flotte coalisée une mobilité et une réactivité impossible à suivre pour les Piscilliens. On comprend ainsi mieux pourquoi les soldats défendant les planètes coalisées avaient pour ordre ultime de saboter le portail spatial pour bloquer les flux partants. Cette action empêchait l’envahisseur d’utiliser le réseau alors que la Coalition pouvait encore envoyer sondes de reconnaissance et troupes d'intervention pour préparer la libération des mondes occupés. Ne disposant pas de la technologie pour réparer les portails spatiaux, les Piscilliens ne purent les utiliser à leur profit.

Il fallut encore onze années de combats avant que toutes les planètes capturées par les Piscilliens ne soient enfin libérées. C’est à ce moment-là que la Grande Coalition se trouva devant un choix à faire. La flotte coalisée avait l’avantage sur la flotte piscillienne qui n’était désormais plus en mesure de lancer une quelconque offensive, d’autant plus qu’elle avait été repoussée jusqu’à sa ligne de départ de 5018 et devait désormais protéger son territoire. Alors que les Piscilliens étaient contraints d’adopter une stratégie défensive, le Sénat coalisé commença à débattre de la direction à donner aux opérations militaires. Tout le territoire envahi ayant été libéré, de nombreux sénateurs essentiellement galéniens et séléris suggérèrent de profiter de l’avantage militaire de la flotte pour contraindre les Piscilliens à accepter la paix, la libération des territoires occupés annulant la nécessité même de poursuivre cette guerre. Mais d’autres voix provenant surtout des Humains et des Déneriens suggéraient un autre choix. Les Piscilliens ayant démontrés leur capacité à menacer la Grande Coalition il valait mieux régler le problème à la source maintenant que l’occasion se présentait. L’idée était d’ordonner à la flotte de poursuivre son avancée vers le territoire piscillien afin de neutraliser son potentiel militaire avant que celui-ci ne soit en mesure de se remettre des pertes subies lors de l’échec de l’invasion.

Un compromis fut finalement trouvé. Pendant que le Sénat amorçait des négociations pour la paix, la flotte était autorisée à continuer son avancée. La poursuite des opérations militaires devait ainsi permettre de fournir un moyen de pression supplémentaire aux négociateurs tandis que les militaires pouvaient pousser leur avantage sur les Piscilliens et ainsi éviter que ceux-ci ne puissent reprendre la main. Les diplomates espéraient que désormais la fin de la guerre était à portée de main.
Pourtant, les offres généreuses du Sénat ne reçurent aucun écho. Même la promesse d’une paix immédiate et l’absence de demande de dédommagement pour les destructions causées pendant l’occupation des Piscilliens semblaient ne pas intéresser ceux-ci et la seule réponse qu’ils daignaient accorder fut un silence méprisant à l’égard de toutes les tentatives du Sénat coalisé d’aboutir à une paix négociée. Or, pendant ce temps-là, la flotte coalisée était entrée dans l’espace piscillien et en 5030, elle était désormais en mesure d’attaquer Tawara, une colonie piscillienne récente, leur planète la plus proche de la frontière avec la Grande Coalition.
En réalité les militaires espéraient que les diplomates auraient été en mesure d’obtenir la fin du conflit car l’invasion de Tawara allait poser de nombreux problèmes. En premier lieu, Tawara avait servi de base de ravitaillement avancée pour la flotte piscillienne pendant l’invasion, ce qui impliquait que ses effectifs militaires et ses défenses ne seraient pas faciles à neutraliser. Les projections des Grands Sages prévoyaient d’ailleurs que Tawara représenterait la plus importante concentration de moyens militaires piscilliens de toute la guerre. Le second point de blocage était l’invasion en elle-même. Si l’armée de la Grande Coalition avait été capable de libérer ses propres planètes, en revanche aucune doctrine n’existait vraiment pour l’invasion d’une planète appartenant à une espèce extracoalisée. La physiologie des combattants et la nature du terrain devaient également être prises en compte. Les Piscilliens étant une espèce marine, la plupart de leurs installations stratégiques se trouvaient sous la surface des océans, ce qui était confirmé par les sondes déneriennes. Or, à l’exception des Séléris qui ne sont pas connus pour être de farouches guerriers, la Grande Coalition ne comportait que des espèces terrestres dont les soldats seraient défavorisés sous l’eau.

La conquête de Tawara devait se faire en deux étapes, la première consistant à s’emparer de l’orbite en détruisant ou capturant les vaisseaux de guerre piscilliens et les docks orbitaux, puis la seconde étant de débarquer à la surface. Dans les deux cas, les militaires coalisés s’attendaient à des pertes élevées, d’autant plus que les défenses planétaires piscilliennes seraient plus que probablement cachées sous la surface des océans dont Tawara était recouverte à près de 86%.
L’assaut de la planète commença donc par la bataille spatiale pour le contrôle des docks orbitaux. Ceux-ci furent défendus avec acharnement par les défenseurs piscilliens qui, avant de céder, préférèrent les saborder plutôt que de les voir tomber entre les mains des Coalisés après la destruction de la flotte de défense. Le bilan provisoire était pour l’instant favorable à la Coalition qui n’avait reçu que des pertes minimes, la flotte piscillienne étant moins nombreuse que prévue et les défenses planétaires n’ayant pas réussi à percer les boucliers des vaisseaux lourds. La maîtrise de l’orbite permit à l’armée coalisée de commencer le débarquement de ses troupes à la surface de la planète. Les défenses piscilliennes se montrèrent bien plus efficaces dans l’atmosphère que dans l’espace, et de nombreux transports coalisés furent abattus avant même d’atteindre le sol. Malgré cela, les troupes coalisées furent en mesure d’établir des têtes de pont sur deux des trois continents de Tawara à partir desquelles elles comptaient désormais porter le combat sous la surface. Malgré l’expertise des Séléris pour doter l’armée coalisée des meilleurs systèmes de combat sous-marins possible, la bataille de Tawara se transforma en un terrible bain de sang. Les Piscilliens se battaient pour vaincre l’envahisseur quel qu’en soit le prix, ce qui impliquait que tous les Piscilliens présents sur la planète, y compris les civils dont les enfants et les vieillards, se battirent jusqu’à la mort. La bataille atmosphérique se solda par la mort de vingt-deux millions de soldats coalisés et de toute la population piscilienne locale, soit prêt de soixante-huit millions d’habitants.

La bataille de Tawara fut un choc pour la Grande Coalition qui découvrit la pleine étendue de la volonté des Piscilliens de poursuivre le combat jusqu’au bout. Pour les militaires coalisés, le constat fut encore plus alarmant, en effet d’après les rapports émis par les sondes d’espionnage Tawara était sans nul doute la planète la moins peuplée du territoire piscillien et tout autre assaut conventionnel se solderait à nouveau par des pertes titanesques. Les stratèges coalisés et les Grands Sages commencèrent alors à réfléchir à de nouveaux moyens de l’emporter. De nouvelles armes et de nouvelles tactiques de combat furent développées en prenant en compte les enseignements de Tawara, mais la Coalition hésitait à y recourir car leur utilisation marquerait une brutalité accrue du conflit. Encore une fois les Piscilliens lui forcèrent la main. La contre-attaque de la flotte piscillienne sur les bords de la nébuleuse d’Enkta surpris la flotte coalisée qui pensait son ennemi incapable de reprendre l’offensive avant encore plusieurs mois. La bataille ne fut remportée par la Coalition surpassée en nombre que grâce à sa technologie supérieure et l’expérience de ses équipages presque entièrement constitués de vétérans. Cette attaque démontra, si besoin en était, que les Piscilliens restaient une menace pour la Coalition, ce qui força le Sénat à statuer quant à l’évolution du conflit. Toujours soutenus sans répit par les Galéniens et une partie des Humains et des Séléris, les sénateurs espérant encore parvenir à une paix signée par les deux nations furent mis en minorité par leurs confrères, acceptant des moyens plus extrêmes pour résoudre le conflit. L’armée coalisée adopta donc à partir de cet instant la doctrine aube radieuse, en référence à la Guerre de l’Aube, qui en des temps anciens avaient vu les Déneriens devenir l’espèce dominante sur Anarès.

À partir de cette date, la conquête coalisée gagna en rapidité et en brutalité. Le recours systématique aux frappes orbitales et à l’utilisation massive de charges soniques ou de profondeurs larguées dans les océans des planètes piscilliennes anéantissaient aussi bien leurs défenses que leurs défenseurs, ouvrant ainsi la voie aux troupes d’invasion. Pourtant, malgré les attaques des croiseurs en orbite et des bombardiers rasant les flots, les Piscilliens qui parvenaient à survivre à ces assauts dévastateurs continuaient à attaquer les envahisseurs coalisés en se battant jusqu’à la mort. Chaque planète piscillienne qui tombait voyait toute sa population disparaître au gré des combats, et, à chaque avancée de la flotte coalisée, c’était des pans entiers de la civilisation piscillienne qui disparaissaient. Les pertes parmi les militaires coalisés avaient été ramenées à des niveaux acceptables pour l’opinion publique, mais certains milieux n’hésitaient plus à critiquer ouvertement la manière dont la guerre était conduite : le combat pour sauver la Coalition se transformait en le génocide de tout un peuple. Mais loin de céder, les Piscilliens ne faisaient que redoubler d’ardeur à chaque bataille. Refusant de capituler, ils continuaient à lancer au combat leurs vaisseaux et leurs troupes tout en refusant la moindre offre de paix. Pendant quatorze années la flotte coalisée poursuivit sa marche implacable à travers les mondes ennemis.

En 5044 la Guerre des Hydres toucha à sa fin avec la chute d'Oceanus, la planète mère piscillienne. Les pertes coalisées furent chiffrées à plusieurs milliards d’individus tandis que les morts piscilliens se comptaient en centaines de milliards, voire d'avantage. C’était toute la civilisation piscillienne qui avait disparu, et même si plusieurs stratèges ont émis l’hypothèse que de très petites colonies ou avant-postes aient été épargnés ou soient passés inaperçus des sondes d’espionnage coalisées. Il était admis que la population piscillienne ayant peut-être survécu avait peu de chance de dépasser le million d’individus. Au sein de la Grande Coalition, la victoire était entachée par le traumatisme du massacre causé, et sous l’impulsion des Galéniens, des Humains, des Séléris et d’une partie des Sells, le Sénat adopta plusieurs mesures pour que la Coalition ne se retrouve plus jamais dans cette situation. L’armée coalisée ne fut pas dissoute comme certains le réclamaient, mais son encadrement par le Sénat fut renforcé avec l’obligation pour les militaires de n’engager aucune action sans l’approbation du Sénat et de se limiter à des opérations purement défensives dans le cadre de leur devoir de protéger le peuple coalisé. En bridant ainsi son armée la Grande Coalition espérait que, plus jamais, elle ne pourrait se retrouver entraînée dans une guerre totale et sanglante.




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Add-on n°13 : Prisonnier des Piscilliens

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