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Rapports sous tensions ! Saison 1, Chapitre 10

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Posté 17 juillet 2012 - 18:53

http://nsa22.casimages.com/img/2012/04/25/120425105011181426.png


~ Rapports sous tension ! ~
Appréhension, peur et discussions...


Nous sommes aujourd’hui près de 500 ans après l’entrée des Dénériens dans l’Alliance Pionnière des Négalis. D’ailleurs, rappelons qu’à cette occasion, le nom de ce rassemblement de multiples espèces à travers la galaxie a évolué pour devenir La Grande Coalition. Les années ont permis de tisser des liens très fins et très forts entre toutes les races présentes. Sircona, la planète gouvernementale, est devenue majestueuse et accueillante. Arkos, elle, est devenue un pôle économique hors du commun, avec des infrastructures commerciales gigantesques, des spatioports géants, et de nombreuses stations orbitales de commerces et de transit, mises en place pour pallier à la surpopulation. Le programme « Terra », bien que n’existant plus sous ce nom, s’est poursuivi à travers les années et les décades. On ne compte pas moins de 7500 planètes ayant été équipées de portails spatiaux. Il reste probablement une infinité de mondes où les conditions atmosphériques permettent une colonisation. La collaboration entre espèces en matières techniques et scientifiques permet une évolution constante dans tous les domaines d'importance, sous l’impulsion des Grands Sages. Les vaisseaux spatiaux sont de plus en plus grands, puissants et rapides. Les systèmes de communication permettent des discussions instantanées où que l’on se trouve dans l’univers connu. Les sondes de reconnaissance ont remplacé les vaisseaux d’exploration, qui ne sont eux utilisés qu’à partir du moment où une planète a été déclarée conforme pour y installer un portail. C’est d’ailleurs à l’un de ces vaisseaux que l’on doit la rencontre avec la dernière race de la Grande Coalition.

Le vaisseau Raghom, sous les ordres du Commandant humain Lars Fraj, avait été envoyé dans un système solaire proche des limites du territoire de la Grande Coalition, après qu’une sonde spatiale ait repéré une planète viable. D’après les informations transmises, cette planète était constituée à 85% d’eau à sa surface. Fraj pu le confirmer très rapidement en arrivant en orbite. La couleur bleue visible depuis la passerelle était d’une douceur sans nom. Ce n’était ni un bleu sombre et agressif, comme celui des profondeurs, ni un bleu pâle, mais un mélange de nuances qui donnait à l’équipage une sensation de sécurité. Après un scan complet de la planète, le Commandant Fraj donna l’ordre d’équiper les navettes pour l’installation du portail sur cette planète. Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase avant que le Raghom soit secoué violemment. L’officier en second annonça immédiatement que le vaisseau était attaqué. Les boucliers résistaient sans aucun mal à l’assaillant. Ce qui fut surprenant, c’est que l’officier de navigation ne put localiser clairement la source des attaques. Les tirs semblaient provenir des océans de la planète. Les rayons lumineux qui venaient s’aplatir contre le bouclier du vaisseau étaient semblables à du plasma, mais d’origine inconnue. Sa couleur verte était sans pareil. C’est d’ailleurs elle qui devait donner cet aspect si spécial aux océans de la planète puisqu'on peut imaginer que toute civilisation ayant une évolution suffisante pour ce genre d'arme a une source d'énergie suffisante. Bien souvent, les projectiles sont directement issus d'une source d'énergie et en tirent sa couleur et son apparence. Décor probablement intéressant pour un Korros ! Avec discernement, Fraj prit la décision de ne tenter aucune riposte. La puissance des tirs n’était aucunement menaçante pour le moment. Il ordonna ensuite à l’officier de communication d’envoyer un message sur toutes les fréquences et dans toutes les formes de langages connues.
http://img703.imageshack.us/img703/5148/raghomsousattaque.jpg
Ce message n’était ni plus ni moins qu’une invitation à cesser le feu. Fraj était bien conscient qu’il ne devait certainement pas risquer de déclencher une guerre en ripostant avant d’avoir tenté une approche, disons, moins radicale. Les minutes furent longues, les heures aussi. Les tirs ne cessaient toujours pas et Fraj commençait à envisager la possibilité de fuir et de revenir de manière plus civilisée, plus tard. Alors qu’il pesait le pour et le contre, les tirs en provenance de la surface de la planète s’arrêtèrent soudainement. La planète était alors redevenue calme et sereine, comme elle l’avait été au premier regard. Il était évident que le message avait atteint son but, du moins, c’était la seule explication logique. Fraj fut stupéfait lorsque les haut-parleurs du vaisseau se mirent à grésiller. La voix qui en est sortie ensuite était grave et sourde. Elle ne transpirait pas la sympathie, encore moins la colère cela dit. Le plus incroyable c’est que la personne ou l’être qui communiquait le faisait dans la langue des Hommes. Il se présenta comme Guriellus, chef du Conseil de sécurité de l’Empire Piscillien :

« Même si nous sommes réceptifs au message que vous nous avez transmis, nous n’avons que votre parole pour nous assurer de vos intentions. Vous êtes en parfaite violation de l’espace aérien piscillien. Sachez que plusieurs de nos vaisseaux sont actuellement en route pour défendre notre Terre-mère… »
http://img23.imageshack.us/img23/1557/rencontrepisciliens.jpg
Il était évident que Fraj et son équipage n’étaient pas les bienvenus. Il transmit donc, en réponse, un message stipulant que lui et son équipage n’avaient pas d’intentions hostiles et qu’ils souhaitaient simplement échanger cultures et connaissances. Fraj savait pertinemment qu’il n’avait pas le pouvoir de prendre l’initiative de quelconques rencontres. Cette décision ne pouvait provenir que du Sénat sur Sircona. Comme toujours, il faudra attendre l’envoi d’une délégation spécialement formée pour cette occasion. Il informa les piscilliens qu’il allait s’éloigner de l’orbite de la planète (on apprendra plus tard qu’elle s’appelait Océanus). Il en profita également pour demander aux autorités piscillienne l’autorisation d’envoyer une délégation diplomatique sur la surface d’Océanus. La réponse des piscilliens fut un "non" catégorique. La demande d’envoi de la délégation coalisée fut tout de même transmise et Fraj prit la responsabilité de faire accepter la rencontre aux Piscilliens. Il fallut de nombreuses joutes verbales, s’armer de patience et persévérer pour que finalement après plusieurs séances de dialogue, les piscilliens daignent enfin rencontrer la délégation.

Les émissaires envoyés sur Oceanus à la rencontre des Piscilliens furent très surpris de l'accueil qui leur a été réservé. Pas de grand décor, pas de cérémonie en grande pompe... Rien qu'une simple entrevue de quelques minutes, durant laquelle il était évident que le gouvernement piscillien, via son représentant, n'avait aucune intention de collaborer intensément à la Grande coalition. A dire vrai, les Piscilliens ne voyaient pas ce qu'ils pouvaient gagner à entre dans la Coalition. Rien ne les intéressait à part leur propre existence et leur bien-être. Les négociations se sont avérées âpres et tendues. Les Piscilliens restaient indéfectiblement campés sur leurs positions. On peut d'ailleurs se demander pourquoi la délégation coalisée, sous l'impulsion des représentants Humain Rushkin et Galénien Tireu'uno, a tant insisté pour intégrer les Piscilliens. De toute évidence, ils ne souhaitaient pas partager quoique ce soit, ni technologie, ni culture... et sûrement pas leur sens de l'humour !

Clairement, les représentants coalisés ont mis cette apparente réserve des Piscilliens sur le compte de l'appréhension, de la peur. Rushkin plus que les autres probablement. L'appréhension de l'inconnu, ne pas savoir où ce genre d'alliance pouvait mener, ne pas faire confiance d'un souffle à de parfaits étrangers, de races différentes qui plus est. C'est le genre d'argument que Rushkin imaginait parfaitement dans la bouche d'un sénateur piscillien d'ici quelques années. Rushkin et les autres délégués n'ont pas de points de comparaison puisqu'ils n'étaient pas là lors de la dernière arrivée étrangère dans la coalition près de 500 ans auparavant, mais il est concevable que, dans de telles circonstances, on se retrouve dans une situation de ce type. On pourrait se dire que ce sont également là que se trouvent les enjeux de la diplomatie. D'autant plus que personne dans la Coalition n'est en mesure de dire qu'il connait les Piscilliens. Qui le pourrait ? Même Fraj qui a passé de longues heures de discussions avec eux en est incapable. Rien d'étonnant cela dit. Les réticences piscilliennes sont probablement les plus rigides de l'histoire. On peut comprendre, en passant, qu'il est difficilement imaginable d'accueillir à bras ouverts une civilisation totalement inconnue alors qu'on est seul, isolé, perdu dans son petit coin de galaxie depuis des millénaires.

C'est l'intervention de Guriellus, encore lui, qui fit faire un pas en avant dans les négociations. Sous son conseil, le Vizir Piscillien, chef du gouvernement, décida d'établir des liens diplomatiques avec la Grande Coalition, ainsi que de faibles, mais néanmoins présents, accords commerciaux. Aucun membre de la délégation ne comprit réellement comment ils avaient pu réussir à faire changer d'avis les Piscilliens. Malgré tous leurs talents, toute la discussion avait été menée par les Piscilliens eux-mêmes, une sorte d'entretien plutôt que des échanges cordiaux. Mais après tout, ce n'est pas le plus important. Dans l'esprit civilisé des délégués coalisés, le principal est d'agrandir leur famille, d'élargir leurs connaissances, leurs horizons. Peu importe les questions commençant par comment ou pourquoi. D'ailleurs, personne ne le savait encore, mais ce soudain regain d'intérêt pour une structure que les Piscilliens jugeaient jusque-là futile, cachait en réalité une autre ambition. L'aube du premier tournant de l'histoire de la coalition s'approche, bon ou mauvais, l'avenir le dira.


http://docs.virtual-developpement.fr/max/or_genese_logo_separation.jpg
Lexique
Topic de discussions
Add-on n°10 : Les Piscilliens

Ce message a été modifié par renedelaq - 17 juillet 2012 - 18:54.

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